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Emploi

Le gouvernement ne veut pas d'emplois "low-cost", affirme Muriel Pénicaud

"On ne sera jamais assez bons là-dedans et puis ce n'est pas le projet de société" voulu par la France, explique la ministre du Travail, invitée sur le plateau de Good Morning Business, sur BFM Business.

L'exécutif pouvait se féliciter, ce jeudi, des très bons chiffres de l'emploi, avec un taux de chômage qui tombe, en métropole, sous la barre des 8% pour la première fois depuis plus de dix ans. Pour autant, pas question d'obliger les travailleurs à multiplier les emplois pour abaisser encore ce taux, comme c'est le cas aux Etats-Unis, selon Jerome Powell, le patron de la banque centrale américaine. "La voie n'est pas sur les emplois low-cost" tranche Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, invitée sur le plateau de Good Morning Business, sur BFM Business. "On ne sera jamais assez bons là-dedans et puis ce n'est pas le projet de société" voulu par la France.

"Plus facile en apparence"

"En revanche, dès qu'on crée de la valeur et de l'innovation, et du partage de la valeur, là on a une dynamique positive" assure-t-elle. "Moi, ça m'intéresse de voir qu'il y a énormément d'investissements en ce moment, dans les PME et les ETI (entreprises de taille intermédiaire) qui sont innovantes dans les biens et les services. C'est là où on a une voie."

"On n'a pas voulu dans les réformes du marché du travail que j'ai mené à la demande du président de la République et du Premier ministre (…) faire les mini-jobs à 500 euros par mois" insiste Muriel Pénicaud. "On considère que ce n'est pas la bonne voie. C'est plus facile en apparence mais, à la fin, d'avoir des travailleurs très pauvres, c'est socialement vraiment injuste et ce n'est économiquement pas très porteur".

"Donc on n'a pas d'autre choix que la valeur ajoutée, l'innovation, l'investissement dans les compétences" explique la ministre. "C'est un peu plus long que si l'on fait des jobs très précaires mais il faut travailler là-dessus. "