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Emploi

Le leader de la CGT plaide pour la semaine des 32 heures

Philippe Martinez juge "incontournable" une réduction du temps de travail

Philippe Martinez juge "incontournable" une réduction du temps de travail - Thomas Samson - AFP

Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général du syndicat, a jugé ce jeudi 5 février "incontournable" une réduction du temps de travail. Pour lui, la semaine des 32 heures n'est pas "une absurdité".

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé jeudi qu'une réduction du temps de travail était "incontournable" en France pour créer des emplois estimant que parler d'un passage aux 32 heures ne serait "pas une absurdité".

Réduire le temps de travail "est un passage incontournable si on veut créer des emplois", a déclaré Philippe Martinez sur France Inter, lors de sa première interview en tant que numéro un du premier syndicat du pays.

Interrogé sur la durée hebdomadaire de travail qui lui paraîtrait souhaitable, il a estimé que "parler des 32 heures par exemple aujourd'hui ne me semble pas une absurdité". "Il y a besoin que des salariés qui ont trop de travail, qui sont mal dans leur travail, puissent laisser un peu de temps à ceux qui n'ont pas d'emploi", a-t-il expliqué.

"On est pas les seuls à être à contre-courant"

"C'est un vrai défi pour les années qui viennent, cette question de la réduction du temps de travail". Philippe Martinez, perçu comme tenant d'un durcissement de la ligne de la centrale syndicale, a reconnu qu'avec une telle proposition, le syndicat allait à contre-courant. Mais, a-t-il affirmé, "je pense qu'être à contre-courant, c'est offrir des perspectives".

"On n'est pas les seuls à être à contre-courant. Le débat a lieu dans d'autres pays européens sur la réduction du temps de travail", a-t-il souligné.

En France, la durée légale du travail est fixée à 35 heures depuis 15 ans avec les lois Aubry. De nombreuses voix à droite, mais aussi à gauche prônent un assouplissement de cette durée légale, mais vers le sens d'une augmentation du temps de travail et non d'une réduction.

J.M. avec AFP