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Emploi

Les jeunes diplômés des grandes écoles n'ont aucun souci à se faire

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Leur arrivée sur le marché du travail se déroule on ne peut mieux, selon l'enquête annuelle de la Conférence des grandes écoles. Ils trouvent plus vite un poste, le plus souvent en CDI et avec un meilleur salaire que ces dernières années.

Les jeunes qui terminent leurs études dans l'une des grandes écoles françaises et s'apprêtent à entrer sur le marché du travail peuvent être sereins. 83,1% d'entre eux trouvent un emploi moins de deux mois après avoir décroché leur diplôme, selon l'enquête annuelle de la Conférence des grandes écoles (CGE) portant sur un échantillon de 180 établissements. C'est 3 points de plus qu'en 2015. Mieux, 60% n'attendent pas d'avoir fini leur cursus pour décroher leur premier emploi.

"Tous les indicateurs sont à la hausse et que cela confirme l'amélioration que l'on avait déjà vu lors de l'enquête 2015", confirme Anne-Lucie Wack, présidente de la Conférence des grande Ecoles à BFM Business. Des résultats qu'elle attribue notamment aux relations étroites qu'entretiennent les écoles avec le monde professionnel. "Les stages et l'apprentissage qui se développent dans l'enseignement supérieur apparaissent vraiment comme un tremplin pour l'emploi. Ce lien à l'entreprise, qui est une caractéristique des grandes écoles, est un facteur qui favorise l'insertion" poursuit Anne-Lucie Wack. Effectivement, 30% des diplômés trouvent leur premier poste grâce à leur stage de fin d'étude.

Autre facteur très encourageant pour les jeunes diplômés: les salaires d'embauche sont plus élevés. En 2015, la moyenne était à 32.962 euros brut par an, cette année elle atteint 33.542 euros. Si l'on inclut les primes, un jeune sans experience professionnelle va gagner en moyenne pour sa première annéé de travail 36.516 euros brut, soit 533 euros de plus qu'il y a un an.

Les inégalités hommes-femmes perdurent

Les entreprises cherchent aussi à fidéliser ces jeunes diplômés très prisés en leur garantissant un CDI. C'est le cas pour 76,9% de ceux qui ont été recrutés en 2016, contre 73,8% l'année précédente. Pour les postes de managers, le CDI est même la norme dans 79,4% des cas.

Et l'effet grandes écoles perdurent dans le temps: leus salaire moyen est plus élevé que celui des autres diplômés bac+5. Pour exemple, avec 24 à 30 mois d'expérience, le salaire annuel moyen passe à 35.396 euros brut.

Ce sont les grandes entreprises qui offrent le plus de débouchés aux jeunes diplômés français, puisqu'elles recrutent 32,5% d'entre eux. 28,5% de ces nouveaux entrants sur le marché du travail décrochent un poste dans une PME et 8% dans une TPE.

Tout n'est pas idylique pour autant. L'enquête met en évidence que les inégalités entre les hommes et les femmes perdurent. Les jeunes diplômées ne sont que 69,3% à décrocher un CDI, c'est 12 points de moins que leurs camarades masculins. Elles sont aussi moins nombreuses à avoir le statut de cadres (78,1% contre 90%). Et enfin, leus salaire moyen s'élève à 32.395 euros, soit 5% de moins que les hommes.