Canicule: comment le gouvernement veut protéger les salariés
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a appelé les patrons d'entreprises dont les salariés sont exposés aux grosses chaleurs à aménager leurs horaires. Les inspecteurs du travail vont y veiller, a-t-il prévenu.
Ouvriers du bâtiment, jardiniers, et autres travailleurs en extérieur vont peut-être moins souffrir des températures extrêmes. Le ministre du Travail François Rebsamen a appelé mercredi les chefs d'entreprises à aménager les horaires des salariés les plus exposés à la chaleur pendant la canicule annoncée ces prochains jours, prévenant que les inspecteurs du travail veilleraient.
Dans un communiqué, François Rebsamen "demande aux chefs d'entreprises de prendre les mesures qui s'imposent, en lien avec leurs représentants du personnel", en vue du "nouvel épisode caniculaire" prévu "dans les prochains jours".
Reporter les tâches les plus pénibles
Il recommande notamment "d'aménager les horaires de travail" pour "limiter l'exposition aux températures les plus fortes de la journée, notamment lorsque les travaux sollicitent un effort physique soutenu et/ou exposent à de très fortes températures". Le ministre cite par exemple les "travaux en toiture", l'exposition "directe et prolongée au soleil" et les "travaux sous des hangars non isolés".
Il préconise également de "reporter les tâches les plus pénibles, ou exposant les travailleurs aux fortes chaleurs, dès lors qu'elles ne présentent pas d'urgence" et d'assurer "un approvisionnement régulier et facile d'accès en eau". "Les inspecteurs du travail sont mobilisés pour vérifier que les conditions de travail des salariés les plus exposés soient aménagées en conséquence", prévient-il.
Il rappelle par ailleurs qu'il existe des mécanismes d'indemnisation en cas d'aménagement du temps de travail, notamment via "l'activité partielle liée à des circonstances exceptionnelles" et la "caisse d'intempéries".
Des températures supérieures à 30 degrés sont annoncées par Météo France dès ce mercredi. Un premier épisode caniculaire avait déjà touché la France fin juin et début juillet.