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Emploi

Les représentants des salariés de GM&S "amers" à leur sortie de l'Élysée

Les représentants ont été reçus par trois conseillers de l'Élysée. Ils estiment n'avoir "rien obtenu de nouveau".

Les représentants des salariés de l'équipementier GM&S en difficulté se sont déclarés lundi "déçus" et "amers" après avoir été reçus par trois conseillers de l'Élysée, estimant n'avoir "rien obtenu de nouveau". "On va continuer à se battre", a annoncé Vincent Labrousse, délégué CGT, à l'issue de près de deux heures d'entretien avec quatre autres représentants des salariés. "Ils nous ont dit: circulez il n'y a rien à voir (...) Nous n'avons eu aucune avancée", a-t-il déploré. "Cette réunion est la pire depuis le début de notre combat", selon lui. Les représentants n'ont pas rencontré à l'Élysée le président Emmanuel Macron comme ils l'espéraient.

La réunion s'est déroulée dans "une ambiance sereine", a souligné l'Élysée, en précisant que les conseillers chargés du social et de l'économie avaient fait le tour des mesures d'accompagnement "mises en place pour maintenir l'activité sur le site" de GM&S à La Souterraine (Creuse), et "pour aider ceux qui ont perdu leur emploi à en retrouver".

Maintien de 120 emplois sur 276

La justice a validé il y a un mois et demi la reprise de l'équipementier par l'emboutisseur français GMD, pour un euro, avec le maintien de 120 emplois sur un total de 276.

Mais la contestation syndicale n'a pas pris fin sur le site et les salariés ont déposé vendredi un recours en annulation du plan social devant le tribunal administratif de Limoges.

La semaine dernière, une vingtaine d'élus de la Creuse avaient été reçus par des conseillers élyséens pour discuter d'un plan d'action destiné à revitaliser ce département rural affecté par les difficultés de GM&S, le dossier social le plus délicat de la rentrée. Emmanuel Macron avait assisté à la fin de cette réunion. Les salariés de GM&S et plusieurs élus avaient manifesté le 4 octobre à l'occasion de la visite du chef de l'État à Égletons (Corrèze) et s'étaient opposés aux forces de l'ordre. Le président avait critiqué ce jour-là, en aparté, "ceux qui foutent le bordel" au lieu de chercher un poste dans une entreprise du département, des propos critiqués par la gauche et la CGT.

D. L. avec AFP