BFM Business
Emploi

Loi Travail: vers une concession du gouvernement sur les apprentis

Manuel Valls s'en remet aux députés

Manuel Valls s'en remet aux députés - Thomas Samson - AFP

"L'exécutif serait prêt à revenir sur l'allongement de la durée de travail des apprentis, selon France Info qui cite un député socialiste. Ce qu'a confirmé la ministre du Travail Myriam El Khomri."

Manuel Valls commence tout doucement à envisager des concessions sur le projet de loi El Khomri dont il présentera une nouvelle version lundi prochain. Selon France Info ce jeudi 10 mars, le Premier ministre serait prêt à revenir sur un des points du texte: l'allongement de la durée du travail des apprentis.

À l'heure actuelle, les apprentis de moins de 18 ans ne peuvent travailler plus de 8 heures par jour et 35 heures par semaine. Dans son article 6, l'avant-projet de loi entend permettre de faire passer ces durées à 10 heures maximum par jour et 40 par semaine. Il faudra néanmoins que l'employeur informe la médecine et l'inspection du Travail.

Le Premier ministre, la ministre du Travail Myriam El Khomri et le ministre de l'Économie Emmanuel Macron auraient dit à des parlementaires socialistes lors d'un séminaire mardi soir "là-dessus, faites ce que vous voulez", selon l'un des participants cité par la radio. La même source précise que c'est la seule piste que le gouvernement a dévoilée aux élus.

Interrogée sur France Info ce jeudi matin, Myriam El Khomri a reconnu que "retirer cette proposition est sur la table", en précisant qu'il était déjà possible de déroger au temps de travail des apprentis, en demandant l'autorisation de l'inspection (et non en l'informant simplement comme le prévoit le projet de loi).

CDD et prud'hommes

Manuel Valls consulte les organisations patronales et syndicales depuis lundi. Mercredi, le ministre des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen avait confirmé que le gouvernement envisageait de surtaxer les CDD pour donner des gages de bonne volonté aux syndicats.

Sur France Info, Myriam El Khomri a précisé que "l'objectif est d'encourager l'embauche en CDI". Elle a néanmoins rappelé que cette proposition restait avant tout "portée par certains partenaires sociaux".

Le point le plus sensible reste néanmoins le retrait du barème des indemnités pour licenciement abusif aux prud'hommes, qui est réclamé par la CFDT. Laurent Berger, le numéro un du syndicat a encore affirmé mercredi sur BFMTV que s'il n'obtenait pas cette mesure, son syndicat se mobiliserait à son tour.

J.M.