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Manifestations du 1er mai: la CFDT et l'Unsa peinent à mobiliser 

Le rassemblement contre le FN a réuni entre 200 et 300 personnes à Paris.

Le rassemblement contre le FN a réuni entre 200 et 300 personnes à Paris. - Philippe Lopez - AFP

Entre 200 et 300 manifestants se sont rassemblés ce lundi à Paris à l'appel des deux syndicats, pour "faire barrage au Front national".

Entre 200 et 300 manifestants étaient rassemblés lundi à la mi-journée à Paris à l'appel notamment de la CFDT et de l'Unsa pour le traditionnel 1er mai, avec un mot d'ordre: "faire barrage au Front national", a constaté une journaliste de l'AFP.

"La présence de Marine Le Pen est plus grave qu'en 2002", a déclaré à la tribune le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, comparant le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle à celui qui avait opposé Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen 15 ans plus tôt. Pourquoi ?: "Parce qu'il y a moins de réaction, une forme d'agonie, parce qu'il y a aussi beaucoup d'ambiguïté (...) Il y a un réel risque que le Front national puisse accéder au pouvoir", a-t-il dit.

"Ce risque est renforcé par le vote blanc et l'abstention, qui est une demie voix donnée à Marine Le Pen".

"Incroyable que les syndicats n'arrivent pas à montrer de la solidarité et à se transcender"

Contrairement à 2002, les syndicats ont échoué à organiser un défilé unitaire. CGT, FO, FSU et Solidaires, dont le rassemblement parisien est prévu à partir de 14h30 de République à Nation, appellent à "faire barrage" à Marine Le Pen, sans pour autant inviter ouvertement à voter pour son adversaire, Emmanuel Macron.

"Quand on a un parti comme le Front national qui s'apprête à gouverner la France, c'est quand même incroyable que les syndicats n'arrivent pas à montrer de la solidarité et à se transcender", a déploré Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, à l'AFP. Appeler à voter Macron "ne signifie pas faire allégeance".

Les manifestants rassemblés en fin de matinée dans le quartier Stalingrad brandissaient des pancartes affichant: "La jeunesse emmerde le Front national", "Non à Lep'Haine!", "Touche pas à ma France"!. Nombreux arboraient des autocollants "Touche pas à mon pote" de l'association SOS racisme, qui avait également appelé au rassemblement avec l'organisation étudiante Fage. 

Y.D. avec AFP