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Medef: Patrick Bernasconi officialise sa candidature

Patrick Bernasconi, ici au moment des négociations sur l'emploi, le 11 janvier 2013.

Patrick Bernasconi, ici au moment des négociations sur l'emploi, le 11 janvier 2013. - -

L'ex-bras droit de Laurence Parisot est devenu, ce mercredi 3 avril, le sixième candidat à la présidence du Medef. Portrait.

C'était attendu, c'est désormais officiel : Patrick Bernasconi, le président de la Fédération des travaux publics, a annoncé sa candidature à la présidence du Medef, ce mercredi 3 avril. L'ex-bras droit de Laurence Parisot avait prévenu qu'il se lancerait si cette dernière n'y allait pas. C'est ce qu'il fait, après s'être opposé à une réforme des statuts qui aurait permis à la patronne des patrons de concourir encore une fois.

Patrick Bernasconi a mené avec succès les négociations avec les partenaires sociaux pour mettre au point l'accord sur la sécurisation de l'emploi actuellement en examen à l'Assemblée nationale. En 2008 et en 2010, il avait également participé aux discussions qui ont conduit aux accords sur l'assurance-chômage.

Celui qui se définit comme "un entrepreneur" dans sa lettre d'engagement (ci-contre) est dirigeant de Bernasconi TP, une PME familiale de BTP, depuis 25 ans. Agé aujourd'hui de 57 ans, ce Normand d’origine est aussi un militant de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), une organisation dont il a gravi les échelons un par un. Une ascension à l'image de ce qu'il est : patient, respectueux des engagements, et visiblement, quelqu'un qui aime faire les choses dans l'ordre.

Retisser le lien avec les PME

Dans son courrier de candidature à la présidence du Medef, il dénonce "la rigidité du marché du travail, le niveau insoutenable de la fiscalité, le déficit de compétitivité" et évoque "la nécessité absolue de la réforme de l’État et du financement de notre modèle social". Voilà pour le diagnostic. 

Côté propositions, celui qui dit avoir oeuvré pour le renforcement des liens entre grands groupes et PME estime qu'il y a "urgence pour notre organisation à retisser le lien avec les PME". Il souligne que les patrons de ces entreprises "ont souvent le sentiment d’être insuffisamment écoutés, y compris au sein de notre institution".

Enfin, il appelle à mener cette campagne dignement, de peur que les "querelles internes" apparaissent "totalement décalées" aux Français, et n'accroisse leur "défiance croissante à l’égard des institutions". Reste à voir s'il sera écouté. L'élection au sein de l'organisation patronale se tient le 1er juillet.

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Nina Godart