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Métiers du numérique: les talents français sont sous-payés

Malgré l'effervescence que connaît le secteur et la pénurie de candidats les salaires parisiens restent bas.

Malgré l'effervescence que connaît le secteur et la pénurie de candidats les salaires parisiens restent bas. - Hitesh0141 - CC

Les professionnels basés à San Francisco ont un salaire 2,5 fois supérieur à celui des Parisiens travaillant dans le même secteur, selon le rapport annuel sur les salaires de Hired. En France, les talents qui travaillent dans la Foodtech sont ceux qui obtiennent les meilleurs salaires.

Développeurs, designers, data scientists, project manager... ces professions étant très recherchées, les candidats ont toutes les cartes en main pour négocier avantageusement leur salaire. Mais le marché mondial affiche de grands contrastes, selon l'étude des salaires dans le secteur technologique en 2017, réalisée par le site de recrutement Hired.

En comparaison avec onze villes d'Amérique du Nord et d'Europe, Paris offre les salaires les moins élevés. À tel point que, selon la plateforme, "les talents français de la technologie sont les parents pauvres" malgré l'effervescence que connaît le secteur dans l'Hexagone. Même la pénurie de candidats ne se traduit par une revalorisation des rémunérations proposées.

A Paris, le salaire annuel moyen s'établit à 56.000 dollars (48.000 euros), tandis qu'à New York la moyenne est de 116.000 dollars, et à Seattle de 132.000 dollars. C'est Los Angeles (129.000 dollars) et San Francisco (142.000 dollars) qui sont les plus généreux avec les professionnels du secteur technologique.

Autrement dit, les salariés de San Francisco ont un salaire 2,5 fois plus élevé que leurs homologues parisiens. À coût de la vie égal entre Paris et San Francisco, le salaire d’un développeur à San Francisco est 67% plus élevé que celui d’un Français.

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- © Hired

Fait surprenant, Paris est la seule ville où les salaires ont chuté entre 2016 et 2017, affichant un recul de 3,9%. "Une décroissance qui peut s’expliquer par une augmentation d’embauches sur la plate-forme Hired de profils plus junior qui arrivent sur le marché du travail et veulent travailler dans des PME", temporisent les auteurs de l'étude.

Les professionnels recrutés dans le secteur de la Foodtech sont ceux qui s'en sortent le mieux, avec une hausse des salaires en un an de 7,6%, pour s'établir à 53.000 euros. Le transport est aussi très rémunérateur avec une hausse des salaire de 6,2 % en un an pour s'établir à 52.000 euros. Les salaries proposés dans les services financiers, l'éducation et les médias sont quant à eux en recul.

C.C.