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Michel Sapin: "ce n'est pas le moment de baisser les indemnités chômage"

Michel Sapin s'est inquiété du nombre de chômeurs de logue durée

Michel Sapin s'est inquiété du nombre de chômeurs de logue durée - -

Au lendemain de la publication de mauvais chiffres du chômage pour septembre, le ministre de l'Emploi était l'invité de BFMTV et RMC ce 25 octobre. Comme François Hollande un peu plus tôt, il a estimé toujours possible d'inverser la courbe du chômage.

François Hollande voit dans les récents chiffres de l'emploi une "évidente décélération du chômage", malgré 60.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en septembre. Son ami Michel Sapin ne pouvait qu'être sur cette ligne ce matin, sur BFMTV et RMC.

"La réalité du chômage n'est pas simple à expliquer. Mais aujourd'hui, nous sommes à 5.000 nouveaux chômeurs par mois alors que nous étions à 30.000. Le chômage ralentit donc", a estimé le ministre de l'Emploi. Il a réaffirmé que la courbe du chômage sera bien inversée "avant la fin de l'année, c'est bien l'objectif".

Il s'est déclaré optimiste pour le chômage des jeunes. En revanche, il s'est inquiété du nombre en hausse de chômeurs de longue durée. "Le chômage baissera vraiment en France quand le nombre de ces chômeurs baissera". Il a rappelé que 30.000 formations ont été mises en place pour que certains d'entre eux puissent prendre des emplois "vacants".

Pas de double peine

Mais pas question pour Michel Sapin de toucher aux allocations des chômeurs. "Au bout de deux ans, ils n'en ont plus d'ailleurs", a-t-il rappelé. Pour les autres, "ce n'est pas quand le chômage est aussi haut qu'il faut diminuer les allocations". "Je ne veux pas qu'il y ait une double peine pour eux", chômeurs et non indemnisés.

Michel Sapin a rappelé que c'était aux partenaires sociaux d'établir de nouvelles règles d'indemnisation. "Ils vont en discuter d'ici la fin de l'année". Mais visiblement,le gouvernement n'acceptera donc pas n'importe quoi.

Il est également revenu sur les contrats aidés. Les emplois d'avenir sont "un très grand succès" selon lui. Il devrait y en avoir plus de 100.000 d'ici la fin de l'année. En revanche, il a concédé que les contrats de génération, même s'ils rencontraient du succès dans les petites entreprises et chez les artisans, ne prenaient pas vraiment dans les entreprises moyennes. "Cela ne marche pas car il faut une vraie négociation".

Aucune raison d'exonérer les clubs de foot

Enfin, Michel Sapin est revenu sur le dossier brûlant de la taxe à 75% pour les clubs de foot. " Il n'y a aucune raison d'exonérer les clubs de la taxe à 75%", a-t-il estimé. "Est-ce que les clubs de foot sont les plus malheureux en France ? ", a-t-il demandé ironiquement. "Chacun doit faire des efforts et nul ne doit en être exonéré".

P.C