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Emploi

Dans 50 ans, le niveau de vie des retraités sera bien inférieur aux actifs

Le poids des pensions dans le PIB a été limité à une fourchette, entre 12 et 15%, contre 20-21% pré-réforme.

Le poids des pensions dans le PIB a été limité à une fourchette, entre 12 et 15%, contre 20-21% pré-réforme. - -

Une étude de l'Insee estime que les nouvelles méthodes de calcul vont ronger les pensions dans les années à venir. Le niveau de vie moyen des retraités en 2060 devrait se situer entre 70 et 85% de celui des actifs.

Les futurs retraités vont devoir supporter les conséquences des réformes mises en place depuis les années 1980. Alors que leur niveau de vie était équivalent à celui des actifs, en 2010, les retraités devront se contenter de 85%, au mieux, du niveau de vie des actifs en 2060.

Selon une étude de l'Insee, publiée ce mardi 15 avril, le "calcul des droits à retraite est devenu moins avantageux" suite aux différentes réformes. Si le public s'est focalisé sur la hausse du temps de cotisation, la baisse induite du nouveau système de calcul est plutôt passée inapercue.

L'écart entre actifs et retraités devrait donc s'intensifier, et dépendra de la croissance que connaîtra la France dans les années à venir. Plus la croissance sera forte, plus le décrochage sera violent, puisque les retraités pourraient même avoir un niveau de vie moyen équivalent à 70% de celui des actifs.

Les retraités plus dépendants de leurs patrimoines

Pour établir le niveau de vie, l'étude inclue les avantages des retraités, qui n'ont pas d'enfants à charge et qui, plus souvent propriétaires, n'ont pas de loyers à payer.

Sans cette prise en compte, l'écart serait d'autant plus fort. Les pensions seules ne représentent que 66% du revenu d'activité moyen en 2010, et elles seront de 48 à 57% d'ici à 2060.

En revanche, les réformes mises en place depuis les années 1980 ont réussi à faire baisser le poids des pensions dans le budget public. Sans réforme, elles auraient représenté entre 20 et 21 points de PIB en 2060, contre entre 12 et 15% du PIB aujourd'hui, après les différentes réformes.

J.S