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Les offres de reprise de Doux jugées insuffisantes

Pour Arnaud Montebourg, "le compte n'y est pas" concernant les offres de reprise du volailler Doux

Pour Arnaud Montebourg, "le compte n'y est pas" concernant les offres de reprise du volailler Doux - -

Le 5 juillet au soir était la date butoir pour la remise des propositions des candidats à la reprise du volailler. Les syndicats font état vendredi de 11 offres déposées. Mais aucune n’a trouvé grâce aux yeux du ministre du Redressement productif.  Mise à jour le vendredi 6 juilllet à 16h56

Onze offres ont été déposées jeudi 5 juillet auprès de l'administrateur judiciaire. Parmi elles, celles de Daviet, la Financière Turenne Lafayette, qui détient les conserves William Saurin, LDC, le propriétaire des Poulets de Loué, ou encore celle du consortium emmené par Sofiprotéol.

Elles doivent être présentées dans la journée aux salariés du groupe. Mais Arnaud Montebourg a déjà fait savoir que "le compte n'y était pas". Le ministre du Redressement productif a demandé aux repreneurs de réviser leurs offres, jugées insuffisantes.

"Toute solution qui séparerait les actifs des sites n’est pas envisageable", souligne-t-on au ministère.

Doux, dont la direction a demandé le placement en redressement judiciaire début juin, est une entreprise totalement intégrée. Ainsi, le candidat idéal devra être en mesure d’assumer la reprise des abattoirs, de toutes les activités d'élevage, de la logistique, des produits frais, des produits transformés et de l'export.

Le maintien des emplois n'est pas acquis

Dans ces conditions, l'offre de Sofiprotéol, consortium dirigé par Xavier Beulin le patron de la FNSEA, fait figure de favorite. Les six sociétés françaises qui composent le consortium reprendraient en effet chacune une partie des activités du propriétaire de la marque Père Dodu.

Mais il y a plusieurs bémols. La proposition ne garantit pas le maintien des emplois. Et elle n’inclut pas non plus le remboursement des dettes de Doux à l’égard de ses banques, estimée à 430 millions d’euros. Une dette principalement liée à la débâcle des activités brésiliennes de Doux.

En outre, le contenu détaillé des offres n’a pas été dévoilé. Il reviendra au tribunal de Quimper de choisir la plus appropriée, à l’issue d’un examen approfondi des dossiers le 23 juillet prochain. Un verdict particulièrement attendu par les 3500 salariés du volailler en difficulté et les 800 éleveurs avec qui il est en contrat. 

Jean-Baptiste Huet et BFMBusiness.com