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Pacte de responsabilité : Rebsamen hausse (un peu) le ton 

François Rebsamen a annoncé que seules 33 branches professionnelles sur 50 avaient entamé des discussions sur les contreparties au pacte de responsabilité.

François Rebsamen a annoncé que seules 33 branches professionnelles sur 50 avaient entamé des discussions sur les contreparties au pacte de responsabilité. - Fred Dufour - AFP

Le ministre du Travail a jugé "inacceptable" le fait que 17 branches professionnelles n’aient pas encore entamé de discussions sur les contreparties au pacte de responsabilité.

Ce n’est un secret pour personne: le patronat français ne se précipite pas pour officialiser les contreparties aux baisses de charges dont il va bénéficier dans le cadre du pacte de responsabilité.

Le bilan, dressé mercredi par François Rebsamen, reste ainsi faible: 33 branches professionnelles ont entamé des négociations, 17 autres traînent des pieds, quand seulement une - la chimie - a bouclé un accord. Un constat "inacceptable" pour le ministre du Travail, qui demande au patronat des "résultats" d'ici à la fin de l'année.

"Aujourd'hui, 33 branches sont sur le point ou ont entamé des discussions. Cela représente 9 millions de salariés", a-t-il annoncé à l'issue d'une grand-messe réunissant les 50 principales branches professionnelles. "Je n'accepterai pas une situation de blocage ou d'atermoiements, de refus de dialoguer et je m'y impliquerai personnellement", a-t-il prévenu.

 Un "groupe de travail" pour le suivi des négociations

François Rebsamen exige que les négociations "débouchent sur des accords dans les semaines et les mois qui viennent". Pour s'en assurer, "un groupe de travail" devrait, "d'ici la fin de l'année, assurer le suivi des négociations".

A moins d'une semaine du vote de confiance demandé par le Premier ministre, Manuel Valls, au Parlement, le gouvernement souhaitait donner des gages sur les avancées du pacte, vivement critiqué par les députés PS frondeurs.

En échange de contreparties en matière d'emploi et d'investissement, le pacte prévoit 40 milliards d'euros d'aides publiques sur trois ans, financées par 50 milliards d'économies, que le ministre des Finances, Michel Sapin, a promis mercredi de réaliser malgré les difficultés économiques.

Y.D. avec AFP