BFM Business
Emploi

Pacte de responsabilité: la CFE-CGC refuse de signer

Carole Couvert veut que "le patronat arrête de nous considérer comme des supplétifs".

Carole Couvert veut que "le patronat arrête de nous considérer comme des supplétifs". - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le syndicat de cadres vient de changer d'avis. Il aurait décidé finalement, ce lundi 24 mars, de ne pas signer le pacte de responsabilité en raison de l'accord sur l'indemnisation du chômage.

La CFE-CGC boude. Ulcérée par l'accord conclu la semaine dernière par la CFDT, la CFTC, FO et le patronat sur l'assurance chômage, elle a décidé de ne pas signer celui sur le pacte de responsabilité, contrairement à ce qu'elle avait annoncé, selon Reuters.

La décision a été prise lors d'une réunion extraordinaire du comité directeur de la CFE-CGC et sera officialisée mardi lors d'une conférence de presse de sa présidente, Carole Couvert, a-t-on précisé de même source.

"On se moque de nous avec cet accord sur l'assurance chômage. Nous avons donc décidé de revenir sur notre décision de signer l'accord sur le pacte de responsabilité", a expliqué une source à Reuters. "C'était pour nous une expression de confiance dans l'avenir et 15 jours plus tard, on nous fait un enfant dans le dos", ajoute-t-on. "Il va falloir que le patronat arrête de nous considérer comme des supplétifs."

L'accord entrera en vigueur

Le relevé de conclusions sur lequel se sont accordés la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC le 5 mars prévoit des négociations au niveau des branches professionnelles sur les contreparties, notamment en termes d'emploi, aux baisses de charges promises aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité.

Le retrait de la CFE-CGC n'empêchera pas cet accord d'entrer en vigueur car il ne s'agit que d'un relevé de conclusions qui n'a pas le même statut qu'un accord national interprofessionnel, comme ceux sur la sécurisation de l'emploi ou la formation, lesquels nécessitent la signature d'au moins trois syndicats.

Mais il s'agit d'un revers pour François Hollande et le gouvernement, qui comptent sur le dialogue social pour la mise en œuvre de ce pacte et son acceptation par la majorité et des électeurs qui viennent de leur infliger un camouflet au premier tour des élections municipales.

Diane Lacaze avec Reuters