Le Parlement adopte le projet de loi sur l'emploi
Quatre mois après sa signature, l'accord du 11 janvier va bien donner naissance -dans la douleur- à une loi. Le Sénat a en effet adopté, mardi 14 mai, le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, qualifié d'"historique" par certains, de "scélérat", pour d'autres. Le Front de gauche n'hésitant pas à parler d'un accord qui réaliserait le "rêve du Medef."
Pour rappel, le texte accorde plus de flexibilité aux entreprises (accord de maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciements...) tout en créant de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation...).
Un accord refusé par la CGT et FO, mais approuvé par les autres syndicats de salariés, CFDT en tête.
Deux socialistes ont voté contre
Le vote par les sénateurs de l'ultime version du texte établie en CMP (commission mixte paritaire) a été acquis par 169 voix contre 33. Outre les communistes, 11 sénateurs UMP -dont Serge Dassault et Gérard Longuet- et deux socialistes (Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Pierre Godefroy ) ont voté contre. Le PS, le RDSE (à majorité radicaux de gauche) et la majorité des centristes ont voté pour.
C'est au Sénat, où la gauche a une très courte majorité, que les débats ont été les plus houleux en première lecture avec une opposition acharnée des communistes, par le biais d'amendements et de multiples prises de paroles.
"C'est un texte qui est extrêmement grave, jamais la gauche au pouvoir n'a fait voter un texte aussi dangereux pour le monde du travail", a notamment déclaré le sénateur et numéro un du PCF Pierre Laurent.
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