BFM Business
Emploi

Les Pays-Bas, champion du temps partiel

L'Union européenne compte 43 millions de personnes à temps partiel, une décision subie dans près d'un cas sur cinq.

L'Union européenne compte 43 millions de personnes à temps partiel, une décision subie dans près d'un cas sur cinq. - -

Aux Pays-Bas, 49,8% des travailleurs sont à temps partiel. En France, ce chiffre atteint 18%, mais près d'un quart d'entre eux veulent travaillent plus longtemps.

En Europe, près d’un travailleur à temps partiel sur cinq souhaite travailler plus, selon les chiffres publiés par Eurostat, ce vendredi 19 avril. Dans le détail, sur les 43 millions d'Européens à temps partiel en 2012, 9,2 millions ne le font pas par choix.

Depuis le début de la crise, cette proportion "n’a cessé de croître", a indiqué Eurostat. Elle est passée de 18,5% en 2008 à 21,4% en 2012.

En France, les temps partiel représentent 18% du total des emplois, et près d’un quart de ces travailleurs souhaiteraient augmenter leur temps de travail. Cela signifie que 4,4% de l’ensemble des travailleurs français subissent un temps partiel.

Les Grecs subissent plus leur temps partiel que les Suédois

Paradoxalement, la part de travailleurs qui souhaitent augmenter leur temps de travail est plus important dans les pays où le temps partiel est le moins répandu. En Grèce par exemple, les temps partiels représentent 7,7% du total des emplois, mais il est subi dans 66% des cas. En Lettonie, 9,4% des travailleurs sont à temps partiel et plus de la moitié souhaite travailler plus.

A contrario, dans les pays où le temps partiel est répandu, il est plus rarement subi. Ainsi, près de 50% des travailleurs néerlandais sont à temps partiel, mais seul 3% d’entre eux souhaiteraient travailler plus. La Suède, elle, compte plus d’un quart de temps partiel, mais seulement 20% de ces travailleurs préfèreraient un temps plein.

D’après Eurostat, l’Europe compte "une force de travail potentielle supplémentaire de 11 millions de personnes". Il s’agit de 8,8 millions de personnes disponibles mais ne cherchant pas un emploi et de 2,3 millions de personnes recherchant un emploi mais indisponibles.

Audrey Dufour