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Philippe Martinez: "le mécontentement sera encore plus fort à la rentrée"

À l'issue de la dernière journée du mouvement de l'intersyndicale SNCF ce jeudi, le secrétaire général de la CGT a assuré que l'unité syndicale n'était que "mise entre parenthèse" pour l'été, avant une rentrée sociale revendicative.

À l'issue de trois mois d'un mouvement historique par sa forme et sa durée, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a évoqué le devenir de la grève et de l'unité syndicale sur BFMTV ce jeudi.

Ce 28 juin marquait la fin de la grève unitaire à la SNCF, l'Unsa et la CFDT ayant décidé d'arrêter la grève pour l'été, alors que la CGT et Sud ont déjà prévu deux nouvelles journées de mobilisation les 6 et 7 juillet. Mais pour Philippe Martinez, ce n'est pas la fin de l'unité syndicale, seulement une "mise entre parenthèse, où certains disent rendez-vous en septembre et certains continuent cet été".

La CGT sur le Tour de France

Pour le leader syndical, "85% des problèmes (posés par la réforme du ferroviaire) restent sur la table", en particulier la question de l'avenir des petites lignes et du fret ferroviaire. Avoir si peu obtenu du gouvernement après une grève d'une durée inédite ne consacre pas l'échec du mouvement lui-même, à ses yeux. Mais plutôt 'l'échec du dialogue social avec le gouvernement" qui ne "prend en compte ni l'avis des usagers, ni l'avis des syndicats".

Quant aux galères des usagers, Philippe Martinez rappelle que "la semaine dernière à Saint-Lazare, il n'y avait pas de grève, il y avait une panne à cause d'une pièce qui datait de 1956. C'est pour cela qu'on fait grève, pour dire qu'il faut investir". Pour lui "les voyageurs sont embêtés, grève ou pas grève".

De nouvelles dates de grève cet été pourraient-elles être décidées par la CGT? "Ce sera aux cheminots de décider" a indiqué Philippe Martinez. Le syndicat prévoit pour le moment de profiter de juillet et août pour "aller à la rencontre des travailleurs saisonniers", ou "sur le tour de France distribuer des tracts". Il est d'ailleurs convaincu que "le mécontentement sera encore plus fort à la rentrée".

"En ce moment en France, il y a 150 sites liés à l'énergie qui sont en grève, il faut que ça s'élargisse encore", a estimé le secrétaire général de la centrale, y voyant une ébauche de convergence des luttes.

N.G.