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Pierre Gattaz: "Il est possible de créer 2 millions d'emplois"

Pierre Gattaz réfute avoir promis 1 million d'emplois

Pierre Gattaz réfute avoir promis 1 million d'emplois - Adel Senna - AFP

Le président du Medef est revenu sur les engagements pris dans le cadre du pacte de responsabilité. Il réfute avoir promis la création d'un million d'emplois et considère qu'il est possible de résorber le chômage en respectant un ensemble de conditions.

Pour Pierre Gattaz, le compte n'y est pas. Dans une interview aux Échos publiée ce mardi 30 août, le président du Medef revient sur le pacte de responsabilité que François Hollande a récemment amendé. 

Le président de la République a, en effet, décidé de baisser l'impôt sur les sociétés pour les PME au lieu de supprimer la C3S (contribution sociale de solidarité), ce dont Pierre Gattaz se dit "très déçu".

"Sur la dernière étape du pacte" de responsabilité, "il (François Hollande, ndlr) n'a pas tenu ses engagements", estime Pierre Gattaz, tandis qu'a lieu ces 30 et 31 août à Jouy-en-Josas l'Université d'été du Medef.

"Aligner le niveau de charges sur l'Allemagne"

Le président du Medef est ensuite interrogé sur les engagements pris par les entreprises. Il lui est rappelé qu'en 2014, il avait alors jugé qu'il était possible de créer 1 million d'emplois, objectif que le patron des patrons arborait fièrement avec son fameux pin's. Aux Échos, Pierre Gattaz assure néanmoins que "ceux qui disent que je me suis engagé sur ce chiffre sont des menteurs". "C'était un objectif collectif que l'on pouvait viser en mettant en œuvre les réformes adéquates", ajoute-t-il.

"Et c'est d'ailleurs toujours le cas. J'irais même plus loin: pour passer de 10% à 6% de chômeurs, ce sont 2 millions d'emplois qu'il faut créer. C'est possible, en alignant le niveau des charges de nos entreprises sur celui de l'Allemagne, en déverrouillant le marché du travail, en passant à une fiscalité lisible et motivante, etc", affirme-t-il.

Pierre Gattaz appelle une nouvelle fois à supprimer le compte pénibilité, qualifié de "mesure antiéconomique". "Cela restera comme le point noir de ce mandat, les 35 heures de François Hollande!", peste-t-il même, ajoutant "espérer" que la droite abrogera cette loi "si elle arrive au pouvoir".

J.M.