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Emploi

Plusieurs syndicats appellent à la grève jeudi

Plusieurs syndicats, dont la CGT et Solidaires, appellent à manifester dans toute la France ce jeudi.

Plusieurs syndicats, dont la CGT et Solidaires, appellent à manifester dans toute la France ce jeudi. - Boris Horvat - AFP

Plusieurs organisations ont appelé à manifester jeudi pour défendre l'emploi et les hausses de salaires. La SNCF est notamment concernée.

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, appellent à une journée de grève et de manifestations jeudi. Il s'agira selon eux de défendre l'emploi et de réclamer des hausses de salaires.

"Le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social" et "les politiques pour l'emploi se traduisent trop souvent pas des mesures de régression sociale", estiment dans leur appel ces organisations.

Des appels à la grève sont lancés, notamment à la SNCF où la CGT cheminots et SUD-Rail encouragent les salariés à cesser le travail et à rejoindre les manifestations. Les perturbations sur le réseau devraient rester limitées, selon la direction.

A Paris, la manifestation partira à 14 heures de République en direction de Nation. Les salariés d'Air France formeront leur propre cortège, dans un contexte très tendu après les violences survenues lundi à la suite de l'annonce d'une possible suppression de 2.900 postes à la compagnie aérienne.

Vers un nouveau flop?

Certaines fédérations de Force ouvrière ont rallié le mouvement, notamment à Paris. Des manifestations et des rassemblements sont également prévus en région.

"L'exaspération et la colère montent et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service", a prévenu le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui défilera à Saint-Etienne. "Il faut que les gens se mobilisent mais on connaît les difficultés car il y a la pression quand on fait grève", a-t-il reconnu mercredi sur France info.

Les dernières mobilisations syndicales n'avaient en effet pas fait le plein. L'appel de la CGT le 23 septembre pour défendre les libertés syndicales avait ainsi rassemblé un millier de personnes à Paris et la journée d'action CGT du 25 juin pour des hausses de salaires 3.000 personnes.

Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière, qui avait participé à la mobilisation unitaire du 9 avril dernier, a refusé cette fois de rallier le mouvement. "Les mobilisations au niveau interprofessionnel sont aujourd'hui compliquées" et "si elles ne marchent pas, c'est contre-productif", a-t-il prévenu.