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PME propose stage pour patrons du CAC 40

Les locaux et une partie de l'équipe Sopixi en février 2012

Les locaux et une partie de l'équipe Sopixi en février 2012 - -

Après que Louis Gallois ait dit que les patrons de grands groupes gagneraient à "affronter la vie concrète d'une PME", un patron de petite entreprise l'a pris au mot. Il a publié le 11 avril une offre de stage pour les grands dirigeants.

"J'ai l'honneur de vous proposer d'effectuer un stage dans notre société, pour la durée de votre choix, aux dates de votre choix". C'est ainsi que commence l'offre de stage de ce patron de PME breton, Christophe Angus, qui dirige une petite entreprise spécialisée dans le développement d'outil internet, Sopixi. Une offre qui s'adresse aux grands décideurs français, dirigeants de grands groupes ou politiciens.

Ce patron de 11 employés dit avoir été inspiré dans cette démarche par Louis Gallois. "Ce serait une excellente thérapie pour les patrons de grandes entreprises que d'affronter la vie concrète d'une PME, la vraie vie sans doute", a déclaré le commissaire général à l'investissement, que Christophe Angus cite dans son offre de stage, publiée le 11 avril.

Les PME emploient plus que les grands groupes

Louis Gallois s'exprime ainsi dans le dernier ouvrage d'Hervé Hamon, "Ceux d'en haut", dans lequel l'auteur interviewe les décideurs. L'ex-patron du géant de l'aéronautique EADS explique que "le patron de PME est en première ligne sur tous les sujets il est directeur financier, il est DRH, il est évidemment directeur de la stratégie, il est tout, et c'est son patrimoine qu'il a engagé. Moi, je les admire, ces gens-là, je suis dans une position infiniment plus confortable, j'ai des amortisseurs dans tous les coins."

Le petit patron breton rappelle que "les petites entreprises représentent 37 % de l'emploi en France. Plus que les grandes entreprises". Un coup de comm' destiné à donner plus de visibilité aux PME françaises, à parler de leurs contraintes et de leur manière de travailler "sur un mode gagnant-gagnant, car aucun de nous n'a les moyens de perdre, pas même un euro", explique Christophe Angus.

Nina Godart