BFM Business
Emploi

PME : Toujours plus de difficultés à recruter

-

- - Flazingo Photos- CC

L’enquête trimestrielle Rexecode montre une dégradation significative des conditions de recrutement pour les PME, malgré le taux de chômage.

La dégradation est spectaculaire : l’année dernière à la même époque 70% des PME disaient rencontrer des difficultés de recrutement, elles sont 82% aujourd’hui. Des difficultés qui sont identifiées comme le premier frein à leur croissance et qui affectent déjà leur activité pour 47% d’entre elles, les chiffres là sont à peu près similaires à ce qu’ils étaient l’an dernier. Un quart des PME déclarent avoir été contraintes de restreindre leur activité, du fait de ces difficultés à recruter

Raison principale : l’absence de candidat adapté au poste. Les PME signalent en particulier un niveau de qualification insuffisant des candidats ainsi que leur manque d’expérience ou leur faible capacité à s’adapter à l’entreprise. La question du salaire n’est que le septième critère expliquant l’échec du recrutement, il n’intervient que dans 17% des cas (chiffre en recul par rapport à l’année dernière, où il était de 20%). L’implantation géographique devient un critère essentiel.

-
- © -

Raison principale : l’absence de candidat adapté au poste. Les PME signalent en particulier un niveau de qualification insuffisant des candidats ainsi que leur manque d’expérience ou leur faible capacité à s’adapter à l’entreprise. La question du salaire n’est que le septième critère expliquant l’échec du recrutement, il n’intervient que dans 17% des cas (chiffre en recul par rapport à l’année dernière, où il était de 20%). L’implantation géographique devient un critère essentiel.

-
- © -

Pour tenter de remédier à cette situation, les PME déclarent entreprendre diverses actions : plus de la moitié font évoluer leur politique de recrutement et se tournent vers les réseaux sociaux, vers les cabinets spécialisés, et même vers leurs concurrents. Elles modifient également leur organisation interne en augmentant la durée de travail des salariés en place (heures supplémentaires, et là-dessus les mesures de défiscalisation sont une aubaine), en faisant passer des temps partiels en temps pleins, en formant ou développant la polyvalence des salariés.

Enfin, de manière plus classique, les entreprises ont recours à des prestataires extérieurs (intérim, travail détaché, sous-traitance). En revanche les chefs entreprises ne sont pas encore prêts à investir pour robotiser les tâches pour lesquelles ils ne trouvent pas de main d’œuvre.

Des chiffres qui viennent confirmer les conclusions alarmantes de la dernière enquête de l’INSEE sur le chômage qui, certes, notait une légère baisse, mais constatait surtout une augmentation du temps de travail de ceux qui travaillaient peu, le « halo du chômage » enregistrait une baisse de 89.000 personnes sur un an, et le « sous-emploi » (ceux qui ne travaillent pas autant qu’ils le désirent) baissait aussi fortement. Des signes d’une réelle tension sur le marché du travail, alors que le taux de chômage reste à 8,7% de la population active. D’ailleurs les entreprises déclarent qu’elles sont prêtes à augmenter les salaires, là encore signe normalement de « plein emploi »

Rien n’indique donc que ces difficultés de recrutement pourraient se résorber dans les mois qui viennent. Il faudra sans doute attendre des années, et les effets de la réforme de la formation.