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Pour décrocher un job, mieux vaut parler allemand qu'espagnol

L'allemand est deux fois plus recherché que l'espagnol par les recruteurs.

L'allemand est deux fois plus recherché que l'espagnol par les recruteurs. - Fzoflenz-CC

Selon une étude du moteur Joblift, en France, les entreprises qui exigent des candidats la maîtrise d'une seconde langue privilégient la langue de Goethe à celle de Cervantès. A condition, bien sûr, de parler aussi l'anglais.

Les langues étrangères, un atout pour faire carrière? A en croire une étude faite par le meta-moteur Joblift sur les annonces publiées sur l'année, les recruteurs ne se montrent pas intransigeants sur ce sujet. Seule 1 offre publiée sur 7 précise que le poste nécessite la maîtrise de l'anglais, avec des exigences allant d'un niveau correct à bilingue.

C'est dans le marketing et communication que les exigences linguistiques sont les plus marquées: 26% des offres stipulent qu'un niveau minimum d'anglais est requis. Et 2% des annonces indiquent même que le candidat devra maîtriser une langue étrangère supplémentaire. Dans le secteur des RH, un bon niveau d'anglais est demandé sur 20% des offres, et dans le secteur commercial, c'est 16% des offres.

Joblift a aussi épluché les demandes portant sur la maîtrise d'une seconde langue. Et, contre toute attente, c'est l'allemand qui est le plus prisé par les employeurs: la langue de Goethe est deux fois plus recherchée que celle de Cervantès. De quoi faire réfléchir les collégiens et leurs parents: aujourd’hui, 34% choisissent l’espagnol en LV2, contre seulement 15% l’allemand.

Le Royaume-Uni recrute des francophones

"Cette tendance peut se justifier par le poids du commerce franco-allemand qui représentait 170 milliards d’euros en 2015 selon les chiffres publiés par Destatis (l’Office fédéral de la Statistique), contre 63 milliards pour le commerce franco-espagnol par exemple, ou encore 50 milliards pour les échanges avec le Royaume-Uni", précise le meta-moteur Joblift.

Ceux qui pensaient profiter du poids grandissant dans l'économie mondiale de la Chine en apprenant le mandarin risquent de déchanter. Seulement 0,1% des annonces précisent que la maîtrise de cette langue est nécessaire pour le poste à pourvoir. Selon Joblift, les entreprises en quête de sinophones préfèrent embaucher des Chinois maîtrisant le français.

On notera enfin que les opportunités de carrière pour les francophones ne se limitent pas à l'Hexagone. Le Royaume-Uni est le plus friand des profils ayant, en plus de connaissances en anglais, le français pour langue maternelle. Joblift a recensé 5.000 offres d'emplois de ce type, qui concernent principalement des postes dans les directions marketing ou business development. L'Allemagne arrive deuxième, mais loin derrière avec 800 offres visant des francophones.

C.C.