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Présidence du Medef: Bernasconi se lance dans la bataille

Patrick Benasconi, le président de la puissante FNTP

Patrick Benasconi, le président de la puissante FNTP - -

Après le retrait de Laurence Parisot, Patrick Bernasconi devrait officialiser sa candidature dans les prochaines heures à la présidence du Medef. Le patron de la Fédération des travaux publics, qui a négocié l'accord sur l'emploi du 11 janvier, ne devrait pas être le dernier à le faire.

"J'ai été un de ses lieutenants et nous avons mené ensemble pas mal de batailles". Ces propos n'empêchent pas Patrick Bernasconi d'avoir lâché Laurence Parisot dans la dernière ligne droite avant la réunion du conseil exécutif du Medef, le 28 mars, qui s'est prononcé contre le changement de statuts de l'organisation patronale.

Dans les prochaines heures, le 3 ou 4 avril, ce même Patrick Bernasconi devrait officialiser sa candidature à la tête du Medef. Il rejoindrait ainsi les quatre autres candidats déjà déclarés.

De son côté, la toute puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), a salué la fin d'une "période d'incertitude" et a confirmé qu'elle auditionnerait les candidats le 18 avril prochain, dont sans doute Frédéric Saint-Geours, son président.

La campagne est donc lancée, l’élection devant avoir lieu fin juin-début juillet.

Homme de consensus

Dirigeant de Bernasconi TP, une PME familiale de BTP, Patrick Bernasconi est chef d'entreprise depuis 25 ans. Il est aussi un militant de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), une organisation dont il a gravi les échelons un par un, à l'image de ce qu'il est, patient, respectueux des engagements et visiblement quelqu'un qui aime faire les choses dans l'ordre.

Agé aujourd'hui de 57 ans, ce Normand d’origine est également l'un des artisans de l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi. Il bénéficie d’une bonne image auprès des syndicats et des organisations professionnelles du secteur du bâtiment.

S'il était élu à la tête du patronat français, cet homme de consensus devrait défendre une plus grande collaboration entre patrons de PME et de grandes entreprises.

Toute la question est de savoir si l'heure est au candidat combatif ou au candidat du dialogue. Certains lui prêtent même le statut de candidat favori du gouvernement. On le dit même hollando compatible...

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Isabelle Gollentz et BFM Business.com