Prime d'activité: plus de 3,7 millions de foyers bénéficiaires
Jamais depuis sa création en janvier dernier, la prime d'activité n'avait bénéficié à autant de Français. Ils sont désormais plus de 3,7 millions de foyers à profité de ce coup de pouce de l'État. C'est ce qu'a annoncé le gouvernement lors de l'examen du budget 2017 dédié à la solidarité, l'insertion et l'égalité des chances.
Grâce à cette demande accrue, "le taux de pauvreté devrait continuer à diminuer", s'est félicitée la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion Ségolène Neuville. La prime d'activité a été créée en janvier 2016 pour aider les travailleurs modestes.
Début octobre, la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) avait fait état de 2,37 millions de foyers bénéficiaires en juin de cette prime, qui a remplacé le RSA activité et la Prime pour l'emploi (PPE) et dont le montant moyen est de 165 euros par mois.
A périmètre constant, le budget dédié à la solidarité, l'insertion et l'égalité des chances, de 17,84 milliards d’euros pour 2017, connaît une augmentation de 4%, qui "résulte notamment du succès de la prime d'activité", a souligné la secrétaire d'Etat.
3,9 milliards d’euros avaient été prévus pour 2016
Une enveloppe de 4,34 milliards d’euros est prévue pour 2017 pour la prime d'activité mais le rapporteur spécial Gaby Charroux (Front de gauche) "s’inquiète du risque de sous-budgétisation".
Déjà "sur l’année 2016, le taux de recours s’annonce bien supérieur à la prévision initiale du gouvernement, si bien qu’un abondement en loi de finances rectificative sera nécessaire", écrit-il dans son rapport.
Quelque 3,9 milliards d’euros avaient été prévus pour 2016. Le gouvernement avait retenu une hypothèse d’un taux de recours de 50%, soit deux millions de foyers bénéficiaires sur les quatre millions de foyers éligibles.
Les socialistes et radicaux de gauche ont voté le budget global de cette mission, à l'inverse des élus LR, UDI et FG. "Au lieu de nous réjouir du succès de la prime d'activité, nous nous réjouirons quand nous n'aurons plus besoin de la prime d'activité", a déclaré Jean-Louis Costes (LR), jugeant que de "véritables réformes économiques et sociales auraient dues être mises en place" au cours du quinquennat.