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Emploi

Quand Gattaz regrette d'avoir qualifié les méthodes de la CGT de "terroristes"

Pierre Gattaz retire ses propos.

Pierre Gattaz retire ses propos. - John Thys - AFP

"Le président du Medef retire ce qualificatif mais maintient celui de "voyous"."

"Le mot terroriste est totalement inapproprié, je le reconnais, je retire ce mot". Face au tollé ces derniers jours, Pierre Gattaz a préféré faire marche arrière. Le président du Medef avait, dans un entretien au Monde le 30 mai, déclaré: "Faire respecter l’État de droit, c’est faire en sorte que les minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes, ne bloquent pas tout le pays. (…) Quand le syndicat du livre-CGT empêche la parution de quotidiens au motif que ceux-ci ont refusé de publier le tract de monsieur Martinez, il me semble que l’on est dans une dictature stalinienne".

Des propos qui avaient été vivement critiqué par une grande partie de la classe politique dont le Premier ministre, Manuel Valls, et une plainte en diffamation du numéro un de la CGT, Philipe Martinez. 

"Mal compris"

Dans un communiqué, Pierre Gattaz fait donc marche arrière. "Ce mot a été mal compris et peut choquer, notamment les personnes qui ont été touchées par les événements récents qui ont endeuillé notre pays. Ce n'était évidemment pas mon intention. Le mot terrorisme était donc inadapté dans ce contexte".

Mais il précise tout de même: "Mais les méthodes de voyous employées par la CGT doivent cesser : menacer les salariés et les chefs d'entreprise, chanter que 'les patrons, ça ne mérite que la pendaison', revendiquer de 'bloquer l'activité économique' d'une région ou d'un pays, parler de 'terrorisme patronal' dans ses tracts, ce sont des actes qu'il faut dénoncer et qui démontrent une conception affligeante du dialogue social."

D. L.