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Quand les cabinets de recrutement misent sur le SAV

Intégrer et fidéliser les nouveaux recrutés devient un enjeu pour les entreprises.

Intégrer et fidéliser les nouveaux recrutés devient un enjeu pour les entreprises. - Philippe Huguen - AFP

Trouver le candidat qui répond aux exigences demandées ne suffit plus pour satisfaire les entreprises. Il faut aussi s'assurer sur le long terme qu'il saura s'intégrer et optimiser ses compétences dans ses nouvelles fonctions.

Dénicher un talent est difficile et prend du temps. Aussi, quand on arrive à le recruter, mieux vaut être sûr qu'il restera bien à son poste et mettra à profit toutes ses compétences au sein de sa nouvelle entreprise.

Pour répondre à cette demande, le cabinet de recrutement abc-forvalue a décidé de mettre en place un suivi des recrutés afin de s'assurer de leur bonne intégration. Il s'agit en priorité d'établir un dialogue.

"Il faut éviter les écarts de compréhension, notamment sur les objectifs à atteindre. Ou alors, il arrive fréquemment que la personne arrive avec des a priori. Elle arrive avec son expérience et rate ainsi la 1ère période d'écoute qui lui permettrait de s'adapter aux exigences et au mode d'opérer de son nouvel employeur", met en lumière Louis Grümmer, associé fondateur de abc-for value.

Cet accompagnement peut durer, selon la prestation choisie par l'entreprise, entre 6 mois et deux ans. Il se déroule sous la forme d'un entretien entre une personne du cabinet, le salarié et son manager. Au travers de questionnaires, ciblés selon le poste, il s'agit d'évaluer son sens de l'organisation, sa capacité à travailler en équipe, sa capacité d'écoute, sa résistance à l'échec ou encore le respect des procédures propres à l'entreprise. L'entourage est aussi amené à donner son avis.

Un service qui ne plaît pas forcement aux DRH

Ce suivi permet parfois de détecter rapidement que le collaborateur ne convient finalement pas au poste. "Mais le but est surtout de faire que cela marche mieux et plus vite. Le taux d'échec sur les recrutements a diminué de 50% depuis que l'on a mis en place de système", insiste Louis Grümmer.

Les entreprises œuvrant dans bâtiment, l'automobile, mais aussi de l'agro-alimentaire, sont les plus demandeuses de ces recrutements à service ajouté, et ce quelle que soit leur taille. Mais ce qui plaît aux chefs d'entreprises n'est pas forcément du goût des services des ressources humaines.

 "Les DRH ont parfois l'impression que l'on empiète dans leurs zones de compétences.", regrette le fondateur d'abc-for value. Or selon lui, l'intervention d'une personne tierce offre plus de liberté de parole au recruté.

C.C.