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RATP: les chauffeurs de bus maintiennent la grève de mercredi

Sur les lignes où circuleront moins de trois bus sur quatre, une communication sera faite aux points d'arrêt et dans les bus.

Sur les lignes où circuleront moins de trois bus sur quatre, une communication sera faite aux points d'arrêt et dans les bus. - Loic Venance - AFP

Décidée avant les attentats, la grève des chauffeurs de bus RATP pénalisera les usagers franciliens mercredi 18 novembre. En revanche, les syndicats ont annulé la manifestation prévue devant le siège de la RATP à Bercy.

Le contexte délicat n’y change rien. L’appel à la grève a été maintenu par trois syndicats du réseau bus (CGT, FO, SUD) pour réclamer des embauches, a indiqué mardi la régie à l'AFP.

La RATP prévoit en moyenne près de trois bus sur quatre à Paris et en banlieue mercredi 18 novembre. Décidé avant les attentats, ce mouvement a été initialement déposé par quatre organisations représentatives à la RATP-bus (CGT, SUD, FO et Unsa). Les syndicats ont en revanche annulé la manifestation prévue devant le siège de la RATP à Bercy.

Sur les lignes où circuleront moins de trois bus sur quatre, un porte-parole de la RATP a indiqué "qu’une communication sera[it] faite aux points d'arrêt et dans les bus". L'appel à la grève court de mardi 22 heures à jeudi 8 heures. Dans leur préavis, les syndicats de machinistes pointent une "politique de productivité effrénée", qui "a réduit les effectifs du département bus" et met "en souffrance" les chauffeurs.

160 machinistes supplémentaires vont être recrutés

Ils fustigent également une "formation réduite à son strict minimum", un "isolement des machinistes-receveurs (les chauffeurs de bus)" renforcé selon eux "par la disparition de l'encadrement de proximité" dans les dépôts de bus, ainsi qu'une "politique de répression et de sanction" de la part des "directions locales".

Interrogée par l'AFP, la RATP fait valoir que les différentes mesures prises pour améliorer la régularité des lignes d'ici la fin du premier trimestre 2016 "participeront à l'amélioration des temps de travail des machinistes". Pour assurer le respect des objectifs fixés par le Stif, l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, 160 machinistes supplémentaires vont être recrutés, ajoute l'entreprise.

Mais pour Cyrille Brown (CGT), "il manque 1.300 machinistes pour réaliser l'offre telle qu'elle est définie aujourd'hui avec le Stif". Un déficit couvert selon lui aux deux-tiers par la "suppression des temps de repos et les heures supplémentaires", le reste par "des suppressions de service directes".

La RATP, qui exploite 350 lignes de bus et quelque 4.500 autobus en Ile-de-France, emploie 15.000 machinistes.

BFM Business avec AFP