BFM Business
Emploi

Les retraites complémentaires moins revalorisées en 2013?

Les négociations reprennent ce vendredi, mais une plus petite retraite devrait attendre les salariés en 2013.

Les négociations reprennent ce vendredi, mais une plus petite retraite devrait attendre les salariés en 2013. - -

La revalorisation annuelle des retraites complémentaires pourrait ne pas suivre l’inflation. Avec, au final, un pouvoir d’achat diminué pour les retraités.

Les négociations sur les retraites complémentaires reprennent ce vendredi 14 décembre entre les syndicats et le patronat. Objectif: sauver de la faillite l’Arrco et l’Agirc, les régimes des salariés et des cadres.

Selon Les Echos du 14 décembre, une revalorisation inférieure à l’inflation est d’ores et déjà prévue pour 2013. Seule la CGT a annoncé son opposition à la mesure, acceptée par les autres syndicats.

Un pouvoir d'achat en baisse

Au 1er avril, le régime complémentaire des salariés, l’Arrco, pourrait donc n’être augmenté que de 0,8%, alors que l’inflation atteindrait, elle, 1,8%. La réduction permettrait une économie de 780 millions d’euros, d’après les calculs des fédérations de retraite.

La revalorisation de l'Agirc, la retraite complémentaire des cadres, n'est, elle, pas encore connue, mais devrait rester inférieure à l'inflation, comme en 2011.

Cette moindre revalorisation, ajoutée à la future "taxe dépendance" de 0,3%, devrait entamer le pouvoir d’achat des retraités.

Au total, 18 millions de salariés sont concernés par le régime complémentaire. Jusque-là, l’Arrco, qui représente 31% de la pension totale d’un salarié, avait toujours suivi la hausse des prix.

Vers une hausse des cotisations ?

Les retraités ne seraient pas les seuls à devoir vider leurs poches pour maintenir les régimes complémentaires. "Nous sommes prêts à faire un effort, sous réserve que le patronat en fasse un, lui aussi, en acceptant une hausse des cotisations", a expliqué Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO aux Echos.

Une hausse des cotisations de 0,1% rapporterait environ 600 millions d’euros par an, estime les organismes Arrco-Agirc.

Le patronat s’y oppose pour le moment, mais devrait être amené à revoir sa position au cours des négociations d’ici janvier.

Audrey Dufour