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Retraites: pour FO, les employeurs doivent financer la pénibilité

Le secrétaire général de FO hostile à une hausse de la CSG

Le secrétaire général de FO hostile à une hausse de la CSG - -

Jean-Claude Mailly, a estimé ce 21 août que les employeurs doivent financer les dispositions concernant la pénibilité qui seront inscrites dans la réformes de retraites. De son côté, Le patron du Medef exclut toute hausse de cotisations.

Alors que Jean-Marc Ayrault doit présenter en début de semaine prochaine aux partenaires sociaux son projet de réforme des retraites, qui sera ensuite examiné à l'Assemblée nationale à partir du 7 octobre, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a rappelé, ce mercredi 21 août sur RFI, que le financement des pensions des salariés ayant eu un métier pénible devait passer par une cotisation de l'employeur et non par une augmentation de la CSG.

"La pénibilité, si on veut la traiter, doit passer notamment par une cotisation employeur. C'est quand même les entreprises qui sont responsables des conditions de travail", a ajouté le patron de FO. Il a estimé que la prise en compte de la pénibilité ne devait pas être "une contre-partie à l'allongement de la durée d'activité".

"Ce qui ne serait pas acceptable, c'est que l'on dise :on va prendre en compte la pénibilité et ce sont les salariés qui vont se la payer par une augmentation de la CSG", a-t-il ajouté.

De son côté, Pierre Gattaz, le président du Medef, estime, dans une tribune au Monde daté du 22 août que les entreprises ont "déjà largement participé à l'effort d'équilibre" et qu'une réforme des retraites "qui augmenterait les charges des entreprises se ferait donc au détriment de l'emploi".

Cotisation exceptionnelle

En visite le 13 août sur le chantier du futur tramway Chatillon-Viroflay, en région parisienne, Jean-Marc Ayrault avait affirmé sur le sujet de la pénibilité: " la question de la pénibilité, nous en parlons depuis des années, mais c'est la première fois qu'elle est abordée avec autant de précision".

L'idée du gouvernement est d'associer à chaque employeur concerné un "compte pénibilité". Chaque mois, l'employeur pourrait devoir indiquer dans sa déclaration de données sociales tout salarié ayant été exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. A la fin de sa vie professionnelle, celui-çi pourrait obtenir des trimestres de retraite, des temps partiels mieux rémunérés ou bénéficier de congés de formation pour une reconversion.

Mais qui paiera ? Selon certaines sources le dispositif pourrait coûter 2 milliards d'euro en rythme de croisière. Le patronat s'inquiète car parmi les pistes de financement il pourrait être question de mettre à contribution les employeurs via un "forfait pénibilité". Toutes les entreprises seraient concernées.

De plus une "sur-cotisation" serait appliquée à celles qui exposent leurs salariés à des conditions pénibles, par ex dans la mettalurgie ou les industries chimiques. Le Medef à déja regretté que ce "compte pénibilité n'ai fait pour le moment aucune etude d'impact".

BFMBusiness.com et AFP