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Retraites: les Français pas prêts aux sacrifices

Les Français sont hostiles à de nouveaux efforts sur la retraite, selon un sondage (Photo d'illustration)

Les Français sont hostiles à de nouveaux efforts sur la retraite, selon un sondage (Photo d'illustration) - -

Alors que le gouvernement refléchit à une réforme, les Français ne veulent pas faire d'efforts supplémentaires sur les retraites, c'est ce que révèle un sondage IFOP pour Sud Ouest Dimanche.

Les Français sont majoritairement hostiles à tout nouvel effort supplémentaire concernant la réforme des retraites, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche. Le refus le plus net (60%) concerne un nouveau recul de l’âge de départ au-delà de 62 ans.

L’opposition est forte également sur l’allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités, avec 57% de "pas favorables". L’opinion est un peu plus partagée pour ce qui est de l’augmentation des cotisations retraites payées par les employeurs et les salariés, 48% de "favorables", 52% d’"opposés".

40% favorables à un nouveau recul

En avril 2003, selon Sud-Ouest Dimanche, avant la première loi Fillon, seuls 30% des Français étaient d’accord pour reculer l’âge de départ après 60 ans. En mai 2010, avant la seconde réforme, cette proportion est montée à 43%, et aujourd’hui, 40% sont favorables à un nouveau recul. De la même façon, sur l’allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités prévues à l’horizon 2020, les chiffres sont stables par rapport à 2010 (43% contre 46%) et en progrès par rapport à avril 2003 (36%).

L’évolution la plus spectaculaire concerne l’adhésion à l’augmentation des cotisations retraites qui est passée de 28% en mai 2010 à 48% cette année.

Dans le détail, on retrouve un certain nombre de clivages déjà perceptibles en 2010. Le premier, très marqué, est d’ordre générationnel. Quand 58% des 65 ans et plus sont favorables à un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans, cette proportion est en moyenne de 35% dans toutes les autres tranches d’âge qui, elles, seront concernées.

On constate, pour finir, que le clivage politique se retrouve également mais pas sur toutes les mesures. Sur l’allongement de la durée de la vie au travail, les sympathisants de droite sont majoritairement favorables: 56% par exemple en faveur du recul de l’âge de départ contre 32% parmi les proches du PS.

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