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Roux de Bézieux: "comment on a pu mettre en place un système d'impôts aussi débile? "

Geoffroy Roux de Bezieux était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 10 avril.

Geoffroy Roux de Bezieux était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 10 avril. - -

Le vice-président du Medef en charge de la fiscalité a réaffirmé sur BFM Business, ce jeudi 10 avril, le soutien de l'organisation à la politique "pro-entreprise" du Premier ministre, mais appelle à aller "plus vite et plus fort".

Pierre Gattaz a écrit aux adhérents du Medef pour leur expliquer son soutien inconditionnel au Pacte de responsabilité, selon un "confidentiel" du Figaro, ce jeudi 10 avril. Le président de l'organisation patronale y indique que le discours de politique générale du Premier ministre "répond aux attentes portées par le Medef".

"Il n'y a pas de quoi en faire un scoop", a lancé Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président du mouvement en charge de la fiscalité, ce jeudi sur BFM Business. "Manuel Valls a eu un discours pro-entreprise mardi", dont il se félicite.

Pierre Gattaz indique dans son courrier que le Medef sera "au côté du gouvernement, quel qu'il soit, pour redresser la France". Geoffroy Roux de Bézieux justifie cette position: "on n'est ni de droite ni de gauche. On nous dit qu'on va baisser le coût du travail dès 2015, tous les milliards d'euros de baisses des charges sont bons à prendre".

"Les PME sont en train de crever. Pour certaines, ces mesures peuvent faire la différence entre déposer le bilan et continuer. On est un syndicat professionnel qui défend ses adhérents", a-t-il insisté.

40% du chemin

L'ex-patron de Virgin Mobile nuance néanmoins ce soutien. "Le sujet c'est le rythme. Il y a un milliard de baisse d'impôt en 2015, c'est insuffisant, il faut aller beaucoup plus fort et plus vite". Il y a "116 milliards d'écart de compétitivité entre la France et l'Allemagne", selon lui. Avec les mesures annoncées par le gouvernement, "on fait 40% du chemin".

Quant à la suppression actée de la C3S, il s'en félicite. Quand bien même les commerçants et artisans, dont la retraite est financée par ce prélèvement, tirent la sonnette d'alarme. "Pourquoi les chiffres d'affaires des entreprises des télécoms, du bâtiment, et des autres, devraient servir à renflouer la caisse de retraites des artisans? Il faut regarder les cotisations de retraite des artisans. Il faut que ce soit proportionnel", préconise le vice-président du Medef.

Autre aberration fiscale à ses yeux: "les télécoms sont taxées pour financer le cinéma, c'est la taxe Copé. Quel est le rapport? Comment en trente ans de gouvernement, de droite comme de gauche, on a pu mettre en place un système d'impôts aussi débile?"

L'ex-patron de Virgin nuance néanmoins ce soutien. "Le sujet c'est le rythme. Il y a un milliard de baisse d'impôt en 2015, c'est insuffisant, il faut aller beaucoup plus fort et plus vite". Il y a "116 milliards d'écart de compétitivité entre la France et l'Allemagne", selon lui. Avec les mesures annoncées par le gouvernement, "on fait 40% du chemin", estime-t-il.

Quant à la suppression actée de la taxe sur le chiffre d'affaires, la C3S, Roux de Bézieux s'en félicite. Quand bien même les commerçants et artisans, dont la retraite est financée par ce prélèvement, tirent la sonnette d'alarme.

"Pourquoi les chiffres d'affaires des entreprises des télécoms, du bâtiment, et des autres, devraient servir à renflouer la caisse de retraites des artisans? Il faut regarder les cotisations de retraite des artisans. Il faut que ce soit proportionnel", préconise le vice-président du Medef.

Autre aberration fiscale à ses yeux: "les télécoms sont taxés pour financer le Cinéma, c'est la taxe Copé. Quel est le rapport? Comment en trente ans de gouvernement, de droite comme de gauche, on a pu mettre en place un système d'impôt aussi débile?"

N.G. et BFM Business