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Rumeur de baisse d'effectifs à Pôle emploi: la CFDT demande un CCE extraordinaire

Pôle emploi compte environ 50.000 agents pour 6,6 millions de demandeurs d'emploi inscrits.

Pôle emploi compte environ 50.000 agents pour 6,6 millions de demandeurs d'emploi inscrits. - Loïc Venance / AFP

Le premier syndicat de Pôle emploi a demandé jeudi un comité central d'entreprise extraordinaire avant l'été pour faire un bilan de la situation, alors que des rumeurs circulent sur une suppression de 4000 postes.

La CFDT de Pôle emploi, premier syndicat de l'opérateur public, a demandé jeudi un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire avant l'été pour faire "un état des lieux" des "charges", "ressources" et "missions", alors que planent des rumeurs de diminution d'effectifs.

"La CFDT et l'ensemble des autres élus demandent la convocation avant l'été d'un CCE extraordinaire portant sur l'état des lieux des charges/ressources des services et missions de Pôle emploi et sur les charges de travail des agents de Pôle emploi", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

Interrogée le 27 avril dernier sur France Inter par Jean-Charles Steyger, élu SNU-FSU à Pôle emploi, sur le chiffre de 4000 suppressions de postes qui circule, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait expliqué que le gouvernement travaillait "sur des hypothèses".

50.000 agents

En septembre doivent débuter les négociations de la future convention tripartite entre l'État, l'Unédic et Pôle emploi, qui compte environ 50.000 agents pour 6,6 millions de demandeurs d'emploi inscrits, toutes catégories confondues.

Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, a redit jeudi sur Franceinfo qu'il n'était pas "choqué" que la question des effectifs soit posée en cas de recul du chômage. "Rien n'est tranché aujourd'hui, les débats budgétaires vont s'engager à l'été et à l'automne", a-t-il dit. "Lors du précédent quinquennat, on avait créé 4000 postes", a-t-il rappelé.

"Il faut s'assurer qu'il y a bien une baisse de charge, une baisse du chômage constatée (...) et qu'elle correspond à la diminution de l'activité et il faut comparer à des charges nouvelles", a-t-il dit en allusion notamment à de nouveaux droits accordés à certains démissionnaires et à des indépendants.

Le taux de chômage mesuré par l'Insee est reparti à la hausse au 1er trimestre pour s'établir à 9,2% en France entière, symbole d'une reprise qui ralentit légèrement.

J.-C.C. avec AFP