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Emploi

Salaires : des augmentations plus modérées que prévues

Les augmentations de salaires générales devraient être préservées.

Les augmentations de salaires générales devraient être préservées. - -

Les entreprises françaises prévoient d'augmenter de 2,6% en moyenne la rémunération de leurs collaborateurs en 2013, selon une étude du cabinet Aon Hewitt. Les augmentations individuelles vont subir un sévère tour de vis.

Les plus optimistes retiendront que, en dépit de la conjoncture économique morose et des perspectives sombres pour l'emploi, les entreprises françaises vont augmenter leurs collaborateurs en 2013. Selon une étude (*), publiée le 19 février, par le cabinet Aon Hewitt, les hausses générales de salaire devraient s'élever à 2,6% en moyenne.

Mais les plus pessimistes noteront que c'est 0,3 point de moins que ces deux dernières années. Et autre fait inquiétant, les entreprises ont revu à la baisse leurs ambitions. Lors du dernier relevé effectué par le cabinet cet été, elles tablaient sur des hausses de 2,9%.

En fait, seulement 30% des sociétés interrogées ont réduit leur enveloppe salariale, tandis que les deux-tiers n'y ont pas touché. Il y a même 6% des entreprises qui vont à contre-courant en augmentant la somme globale dédiée aux augmentations.

Des augmentations individuelles au compte-goutte

Dans le détail, ce sont les augmentations générales qui résistent le mieux. Leur budget a même été légèrement relevé par rapport aux prévisions de cet été, en passant de 1,4% à 1,7%. Mais seulement une entreprise sur deux va procéder à ces augmentations collectives.

Pour les autres entreprises, c'est l'augmentation individuelle qui va être de mise. Et les élus seront peu nombreux. L'enveloppe sera certes augmentée de 2,6% par rapport à 2012, mais c'est 0,5 point de moins que ce qui était prévu il y a 6 mois. Voilà qui devrait doucher froid les espoirs des cadres qui, selon le baromètre Ifop-Cadremploi, sont un sur deux à demander une augentation en 2013.

Le cabinet Aon Hewitt ne prend malheureusement pas en compte les primes versées aux collaborateurs. Mais il est peu probable que les entreprises se montrent plus généreuses, cette part variable étant justement la soupape à faire jouer en temps de crise.

(*) Etude réalisée auprès de 127 entreprises, tous secteurs confondus.

Coralie Cathelinais