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Sapin: le retournement de la courbe du chômage "n'est pas là"

Michel Sapin a admis que beaucoup restait à faire pour inverser la courbe du chômage, jeudi 25 juillet.

Michel Sapin a admis que beaucoup restait à faire pour inverser la courbe du chômage, jeudi 25 juillet. - -

Le ministre du Travail a commenté les chiffres du chômage parus la veille, jeudi 25 juillet. Il s'est voulu optimiste pour l'avenir, tout en admettant que l'inversion de la courbe du chômage n'était pas pour tout de suite.

Même si la hausse du chômage -sans interruption depuis 26 mois- est plus modérée depuis deux mois, le gouvernement se garde bien de se montrer euphorique.

Au lendemain de la publication des chiffres du chômage pour le mois de juin, Michel Sapin a ainsi répété que l'inversion de la courbe du chômage n'était pas encore d'actualité.

"Non, le retournement n'est pas là. Il y a un ralentissement. Le ralentissement c'est le moment qui précède le retournement", a déclaré le ministre du Travail sur Europe 1, jeudi 25 juillet.

"Le nombre des chômeurs toutes catégories diminuera vers la fin de l'année, car c'est là que l'inversion de la courbe du chômage s'inscrira dans la réalité", a-t-il ensuite affirmé.

"L'inversion de la courbe du chômage existe pour les moins de 25 ans"

Fin juin, le nombre d'inscrits dans la catégorie des chômeurs sans activité en métropole a atteint un nouveau record: 3,279 millions.

"Pour la première fois, deux mois de suite, le chômage des jeunes de moins de 25 ans recule. L'inversion de la courbe du chômage existe pour les moins de 25 ans. C'est une grande satisfaction", a toutefois fait valoir le ministre.

Selon Michel Sapin, "le pire moment de Sarkozy c'était 60.000 (nouveaux inscrits) par mois. Le plus dur que nous ayons connu, c'était 30.000 par mois. Aujourd'hui nous avons 15.000 chômeurs par mois". "Pour pouvoir inverser, il faut d'abord ralentir", a-t-il dit.

Le nombre de nouveaux inscrits en catégorie A en métropole avait en fait atteint 39.800 en avril dernier.

Le ministre du Travail a aussi évoqué des "signes d'amélioration en termes de reprise légère de la croissance au deuxième trimestre et sur le front du chômage". "Mais l'amélioration n'est pas le retournement, il fait continuer la mobilisation, continuer les efforts", a-t-il dit.

Y. D.