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Touraine: "la politique familiale relève de la solidarité"

Marisol Touraine s'est prononcée contre la TVA comme levier pour financer la politique familiale.

Marisol Touraine s'est prononcée contre la TVA comme levier pour financer la politique familiale. - -

La ministre des Affaires sociales a confirmé, ce mercredi 28 août, que le gouvernement s'oriente "vers une réflexion" pour alléger le coût du travail. Le financement de la politique familiale est actuellement à l'étude.

Des discussions pour alléger le coût du travail vont bien avoir lieu. Lors d'une interview donnée ce mercredi 28 août à RTL, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, l'a confirmé.

"Ce n'est pas parce que nous mettons en place une réforme des retraites que nous n'entendons pas les enjeux liés à la compétitivité", a-t-elle fait valoir, insistant bien sur le fait qu'il s'agit toutefois d'un enjeu "différent". Priée de donner davantage de précision, la ministre a confirmé la piste déjà évoquée par Jean-Marc Ayrault, lorsqu'il a reçu Pierre Gattaz, le président du Medef, lundi 26 août.

Elle a ainsi déclaré qu"il y a une politique familiale qui relève davantage de la solidarité que ce qui tient au travail"."Il y a une réflexion engagée dans le cadre du haut conseil du financement de la protection sociale", a-t-elle ajouté. Comme Jean-Marc Ayrault, elle a assuré que le coût du travail n'augmentera pas en 2014.

La TVA rejetée

Une façon de dire que le financement de cette politique, actuellement à la charge des entreprises via des cotisations, pourrait être transféré. Par quels leviers? Marisol Touraine n'a pas apporté de réelles réponses, affirmant simplement qu'elle n'était pas favorable "à ce que la TVA finance la politique sociale".

Le coût du financement de la politique familiale représente 34 milliards d'euros. Le Medef, comme l'a rappelé mardi 27 août à BFM Business son vice-président en charge du pôle social, Jean-François Pilliard, plaide pour que ce coût soit déchargé vers la solidarité nationale.

Concernant le dossier des retraites, Marisol Touraine a logiquement défendu les arbitrages gouvernementaux arguant que "cette réforme est une réforme de fond" qui n'est toutefois "pas brutale".

Julien Marion