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Travail du dimanche: des procédures qui rapportent gros aux syndicats

Force Ouvrière a récolté plusieurs millions d'euros via les procédures contre le travail du dimanche

Force Ouvrière a récolté plusieurs millions d'euros via les procédures contre le travail du dimanche - -

Force Ouvrière s'est spécialisée dans les procédures en justice contre les commerces ouverts le dimanche sans autorisation. Des actions très lucratives, puisque les sanctions financières sont versées au plaignant.

Une fois n'est pas coutume, la procédure contre Castorama et Leroy Merlin a été lancée par le PDG de Bricorama, leur concurrent. Ce dernier a déclaré lundi 30 septembre qu'il n'avait pas encore décidé s'il réclamerait ou non, l'astreinte de 120.000 euros par magasin et par dimanche travaillé. Mais cette affaire est une exception.

En général, ce sont les syndicats qui sont à l'origine des plaintes, et plus précisément l'un d'entre eux, Force Ouvrière, qui s'est fait comme spécialité de faire condamner les commerces qui ouvrent le dimanche. Un combat judiciaire qui peut rapporter beaucoup d'argent.

Plusieurs millions d'euros sur cinq ans

Décathlon, Darty, Alinéa et même Ikea, toutes ces enseignes ont déjà versé de grosses sommes d'argent pour avoir ouvert leurs portes le dimanche. Ce qu'on appelle des astreintes. C'est le juge qui en fixe le montant, en général une somme par magasin et par jour d'ouverture. Des sanctions financières qui, lorsqu'elles sont payées, vont exclusivement dans les poches du plaignant.

Or il se trouve que le plaignant, c'est souvent le même : Force Ouvrière. Le syndicat qui a ainsi engrangé ces dernières années une vraie manne financière. Impossible d'obtenir le chiffre exact, mais le syndicat lui-même évoque plusieurs millions d'euros sur ces cinq dernières années. Castorama et Leroy Merlin par exemple, ont versé chacun entre 2 et 3 millions d'euros au syndicat.

Du côté de Force Ouvrière, on renvoie aux sections locales qui ont porté l'affaire en justice. Et plus particulièrement à celle du Val d'Oise. A elle seule, elle est à l'origine de quasiment toutes les plaintes. Et donc la principale bénéficiaire du pactole des astreintes.

Isabelle Gollentz