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Trois questions à Christophe Bonduelle, Président du groupe Bonduelle

Christophe Bonduelle

Christophe Bonduelle - -

Le Président du groupe Bonduelle, était le lauréat du prix de la « Saga familiale » lors des BFM AWARDS de 2009 fait le point sur son activité.

Est-ce un atout d’être une entreprise familiale pour durer ?

Oui bien sûr ! Une entreprise familiale raisonne à long terme. Nous en sommes un bon exemple avec nos presque 160 ans d’existence. Cet horizon de temps nous permet de faire certains investissements qui seraient impossibles avec une vision à court terme. L’exigence de retour sur investissement, de payback, est plus longue. Nous sommes donc plus solides. Certes, l’un des enjeux pour une entreprise familiale est de savoir gérer les transitions. Il faut savoir donner le goût de l’entreprise aux générations suivantes. LIRE LA SUITE

Depuis 2009 (prix de la saga familiale), quels ont été les événements les plus marquants pour le groupe Bonduelle?

Il y en a eu pas mal ! En avril 2010, nous avons racheté le leader européen du champignon, France champignon. J’ai toujours considéré que c’était au consommateur de définir le territoire d’une marque et clairement, dans l’esprit du consommateur, Bonduelle est légitime sur le champignon.

En 2012, nous avons fait 3 acquisitions : les actifs de Daucy en Russie, une usine en Hongrie et nous avons repris 4 usines aux Etats-Unis.

Pour cette année, l’Amérique du nord représente quelques 500 millions de chiffre d’affaires cette année, pour un chiffre d’affaires total d’environ 2 milliards d’euros.

Entre 2009 et 2012, il y a eu une vraie évolution de la répartition géographique de notre chiffre d’affaires. Notre exercice en cours, qui a démarré le 1er juillet, sera structuré ainsi : 1/3 du chiffre d’affaires réalisé en France, 1/3 dans d’autres pays européens et 1/3 hors Europe.

Compte tenu du décalage en termes de rentabilité entre les zones Europe et hors Europe, ce développement à l’international est bonne chose, cela nous permet de répartir nos risques.

Trouver de la croissance sans changer de métier

Quels sont les projets du groupe Bonduelle ?

Nous voulons continuer à nous développer dans un métier clair : le légume, décliné sous toutes ses formes. Nous voulons rester un pure player, mais avec un positionnement stratégique très original dans le monde, à savoir proposer du légume sous toutes ses formes, en conserve, surgelé, frais, format traiteur…

Quant à notre expansion géographique : le monde est grand ! En Europe, il nous reste encore des zones à conquérir pour la gamme de frais, en Europe orientale nous continuons à faire des croissances à 2 chiffres avec une très belle rentabilité. En Amérique du Sud, nous sommes déjà implantés au Brésil, commercialement depuis plusieurs années et industriellement depuis 2 ans, nous y avons construit une usine. Là-bas aussi, notre croissance est à 2 chiffres. Pas de projet à court terme en Asie, mais nous faisons de la veille.

Bonduelle est devenu leader mondial sans vraiment le chercher, assez naturellement, mais il nous reste encore beaucoup à faire en termes d'expansion géographique et d’innovation produit. Nul besoin de changer de métier pour trouver de la croissance.

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