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Emploi

25% des salariés victimes de burn-out ou de dépression dans leur carrière

Un tiers des salariés disent avoir du mal à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Un tiers des salariés disent avoir du mal à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle. - Jean-François Monier - AFP

Plus d’un salarié sur deux est victime de stress, révèle une étude publiée ce 20 novembre. Plus inquiétant encore, un sur quatre avoue avoir eu un problème psychologique grave au cours de sa carrière.

Le travail n’est pas une source d’épanouissement pour tous. Un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn-out, selon un baromètre publié jeudi par Cegos (1).

Mais sans surprise, le stress est le mal le plus répandu. Plus d'un salarié sur deux (53%) et 68% des managers disent subir un stress régulier dans leur travail, une grande majorité estimant que cela a un impact négatif sur leur santé.

Ce mal touche toutes les entreprises, puisque l'enquête a été menée auprès de salariés de sociétés de plus de 1.000 salariés (42%), de 300 à 1.000 (28%) et de 100 à 300 (30%) dans différents secteurs.

Une mauvaise organisation, source de stress

Ce stress est reconnu par les responsables des ressources humaines qui sont 71% à penser que leurs salariés le subissent. La principale source de stress citée par les salariés comme par les managers est une charge de travail trop importante, devant un manque ou une mauvaise organisation du travail, et un sentiment d'isolement.

Et ces effets ont des répercussions en dehors du travail. Un tiers des salariés (32%) disent aussi avoir du mal à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle, un taux en hausse de 6 points par rapport à 2013.

Un peu plus d'un salarié sur deux (54%) juge le climat au sein de son équipe globalement satisfaisant, un taux en baisse de 14 points par rapport à 2013 et 49% se disent satisfaits de leur emploi actuel (-12 points).

Globalement, l'étude fait état d'une "dégradation marquée" du climat social avec plus de la moitié des salariés et managers (53%) qui font état d'une situation pire que l'année précédente, même si 71% des salariés se disent très impliqués dans leur travail.

(1) L'organisme de formation professionnelle a interrogé en ligne en septembre et octobre 1.135 personnes, selon la méthode des quotas: 700 salariés, 290 managers et 145 responsables des ressources humaines (RH) d'entreprises privées employant plus de 100 salariés.

C.C. avec AFP