Vidéo: Petroplus liquidé, quel avenir pour la raffinerie?
Petroplus est radiée du registre du commerce et des sociétés, l’existence de l’entreprise prend fin, même pour ses créanciers. C’est cela qu’implique la liquidation judiciaire prononcée le 16 octobre par le tribunal de Commerce de Rouen. Pour autant, il n’est pas exclu que la raffinerie de Petit-Couronne continue de tourner après la date de fin d’activité fixée par les juges, le 15 décembre.
La justice a certes écarté les deux seules offres de reprise qui avaient été formulées alors que Petroplus n’était encore qu’en Redressement judiciaire. Mais elle a permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre".
Des offres pour les actifs de la société attendues
La différence fondamentale, c’est que les premiers candidats devaient proposer une offre globale, tandis que les prochains auront le choix de reprendre certains actifs et pas d’autres. Ils pourront, par exemple, décider de ne racheter que des machines ou que les murs de la raffinerie, mais pour y installer une activité différente.
Il reste ainsi encore une possibilité, aussi mince soit-elle, qu’il y ait un candidat à la reprise de la raffinerie pour y produire de l’essence. Le gouvernement, lui, veut y croire: le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a fait savoir par communiqué mardi qu'il poursuivrait "ses efforts" en vue d'une reprise de la raffinerie.
Pour les 470 salariés de Petit-Couronne, la liquidation judiciaire a fait l’effet d’un couperet. Ils estiment que même si un industriel souhaitait relancer la raffinerie, il ne garderait pas les ex-Petroplus (voir notre vidéo ci-dessus).