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Virgin: les offres de reprise rejetées

La marque Virgin est vouée à disparaître puisqu'aucune des offres de reprise ne porte sur la licence.

La marque Virgin est vouée à disparaître puisqu'aucune des offres de reprise ne porte sur la licence. - -

Ce lundi 10 juin, le tribunal de commerce de Paris n'a retenu aucune des offres déposées pour la reprise du groupe Virgin. Elles proposaient au maximum de sauvegarder une soixantaine d'emplois.

Virgin ne sera pas sauvé: le tribunal de commerce de Paris a rejeté lundi les deux offres de reprise de l'enseigne de distribution culturelle, l'une émanant du spécialiste des loisirs créatifs Cultura et l'autre de Vivarte.

Le tribunal examinera lors d'une audience spéciale, prévue le 17 juin à 14H00, la liquidation judiciaire de Virgin, qui semble désormais inévitable.

Quelque 150 salariés vêtus des gilets rouges de Virgin étaient réunis lundi devant le magasin emblématique de la capitale, sur les Champs-Elysées, tandis que le tribunal rendait sa décision sur les offres de reprise des 26 magasins du groupe en redressement judiciaire.

>> L'offre Cultura

Le spécialiste des loisirs créatifs a formulé une offre de reprise partielle sur un seul magasin, celui d'Avignon, et ses 17 employés. Il prévoyait initialement de reprendre également le site de Marseille, et ses 35 salariés, avant de se rétracter.

>> L'offre Vivarte

La maison-mère d'André, ou de La Halle, ne s'intéresse pas à la culture. Si elle était candidat à la reprise de 9 sites (10 au début), c'était pour y vendre des vêtements et des chaussures. Elle proposait par ailleurs 40 transferts de contrats pour des caissiers et 90 propositions de reclassement (qui exigent un dépôt de candidature).

>> Les déclarations d'intentions

Lagardère, actionnaire historique de Virgin, a promis de proposer 80 reclassements aux salariés restés sur le carreau. Mais selon Guy Olharan, de la CGT Virgin, la liste desdits postes n'a toujours pas été transmise à l'administrateur judiciaire.

Par ailleurs Carrefour a fait parvenir une lettre d'intention à l'administrateur, pour une reprise éventuelle du site de Bayonne. Enfin les salariés du magasin de Marseille souhaitent gérer le site eux-mêmes, en Scop.

Après le retrait de la société d'arts créatifs Rougier et Plé, seul candidat à la reprise de licence, le distributeur culturel était voué à une mort certaine. Les autres offres, que le tribunal de commerce de Paris examinait ne portaient pas sur la marque en elle-même mais sur certains de ses magasins.

Les syndicats avaient rendu un avis défavorable sur les projets des deux repreneurs potentiels, les jugeant insuffisants ou trop imprécis.

Ils déploraient que les offres encore en lice ne portaient que sur une soixantaine de postes fermes, alors que Virgin emploie 960 salariés.

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Nina Godart