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Pétrole : le Koweït promet des cours plus stables en fin d’année

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- - AFP

La combinaison du recul des stocks et le maintien d’une demande forte devraient permettre au marché de se stabiliser, promet le ministre du pétrole du pays. A moins que…

La volatilité des prix du pétrole n’a jamais été aussi forte. Ainsi, les cours ont terminé en hausse vendredi dernier, se redressant après avoir subi la veille leur pire séance de l'année sur fond de ralentissement de l'économie et de tensions commerciales.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'est apprécié de 93 cents pour clôturer à 68,69 dollars. A New York, le baril WTI pour la même échéance a gagné 72 cents pour finir à 58,63 dollars. Il y a quelques semaines, le brent dépassait allègrement les 75 dollars.

Mais pour Khaled al Fadhel, ministre du pétrole du Koweït interrogé par Reuters, ce yo-yo qui dure depuis des mois serait en passe de s’arrêter. Selon lui, le marché mondial devrait s’équilibrer vers la fin de l’année grâce au recul des stocks mondiaux combiné au maintien d’une demande forte.

Inquiétudes sur l’offre

Rappelons que sous la pression des Etats-Unis, l'Opep et ses alliés sont convenus en décembre dernier de réduire l'offre de 1,2 million de barils par jour pour une durée de six mois afin de stabiliser le marché et de soutenir les cours. Or, cette réduction prend fin dans un mois.

« Je pense que le marché devrait s'équilibrer durant le second semestre 2019, vraisemblablement vers la fin de l'année. Mais nous avons encore du travail à faire », a-t-il dit. Et en effet, il y a encore de nombreuses incertitudes qui pourraient relancer l’incendie sur les cours de l’or noir.

« Il y a une grande inquiétude aujourd'hui dans le marché liée principalement aux craintes concernant l'offre », poursuit Khaled al Fadhel. « Par exemple, l'impact de la décision annoncée récemment par le gouvernement américain de ne pas prolonger les exemptions accordées à de gros acheteurs de brut iranien ne se fait pas encore sentir. »

Le ministre a cité également les effets de possibles nouvelles sanctions américaines contre le Venezuela, les tensions politiques en Libye, la hausse de la production du pétrole de schiste aux Etats-Unis et l'impact du conflit commercial entre Washington et Pékin comme autant de raisons pour lesquelles les prévisions en matière d'offre et de demande mondiales étaient difficiles à établir.

la rédaction