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Transports

1.000 nouveaux taxis bientôt en région parisienne

Il y a pénurie de taxis en soirée et les week-ends.

Il y a pénurie de taxis en soirée et les week-ends. - -

La mesure est passée presque inaperçue: le gouvernement va autoriser la création de 1.000 taxis supplémentaires à Paris. Mais ils devront circuler en priorité dans les périodes où la pénurie est la pus forte, comme le soir.

Manuel Valls et Sylvia Pinel, les ministres de l'Intérieur et de l'Artisanat, ont rendu, samedi 12 octobre, leurs arbitrages définitifs concernant la régulation de la concurrence entre les voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) et les taxis. Ces derniers, au prix d'un intense lobbying, ont obtenu un avantage non négligeable: les clients des VTC devront patienter 15 minutes entre la commande pour un trajet et leur prise en charge. Les taxis resteront donc seuls à pouvoir stationner sur la voie publique et à marauder, c'est à dire pouvoir prendre un client qui leur fait signe dans la rue.

Mais une mesure est passée presque inaperçue : le gouvernement va autoriser la mise en circulation de 1.000 taxis supplémentaires en région parisienne. Une mesure à laquelle se sont toujours fermement opposés les professionnels. Car en plus d'un examen de capacité professionnelle, ceux-ci doivent débourser de 200.000 à 240.000 euros pour acheter, le plus souvent à un taxi partant en retraite, la fameuse licence qui leur donne le droit d'exercer.

Circuler les vendredis et samedis soirs

Le nombre de taxis est fixé par un numérus clausus, établi par la Préfecture de Paris. Cette dernière n'en délivre à titre gratuit qu'au compte-goutte. Un malthusianisme critiqué dans le rapport Attali sur les freins à la croissance en 2008.

Actuellement 17.357 licences sont en circulation pour exercer dans la capitale et sa proche couronne. Or, pour leurs détenteurs, ces 1.000 plaques supplémentaires ne peuvent que diminuer la valeur de celle qu'ils possèdent.

Mais le gouvernement tient à ménager leur susceptibilité, les taxis ayant montré à plusieurs reprises qu'ils pouvaient bloquer la capitale en cas de désaccord. L'obtention de l'une de ces 1.000 licences serait donc soumise à certains engagements des chauffeurs. Comme celle "de travailler sur les jours et les plages horaires où la demande de transport est la plus difficile à satisfaire ", en particulier les nuits des vendredis et samedi, précise le communiqué du ministère.

Serait-ce une licence valable pour les chauffeurs à mi-temps? Comment les contrôles vont-ils se faire? Le gouvernement a d'ores et déjà prévus d'ici la fin de l'année des réunions avec les syndicats de taxi, la ville de Paris, et les collectivités concernées pour mettre au point le dispositif.

Coralie Cathelinais