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Assurance Banque

100 millions de dollars d'amende pour HSBC aux États-Unis

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- - Zen Skillicorn - CC

La banque britannique a noué un accord avec les autorités américaines pour mettre fin aux poursuites dont elle fait l'objet pour fraude envers ses clients. Elle va verser plus de 100 millions de dollars.

La banque britannique HSBC va verser au total plus de 100 millions de dollars d'amende et de remboursements dans une affaire de fraude sur les changes pour laquelle un de ses traders a déjà été jugé, a indiqué le ministère de la Justice américain jeudi.

HSBC va verser 63,1 millions de dollars d'amende et 38,4 millions de remboursements et restitutions et mettra ainsi fin à des poursuites engagées contre elle pour avoir fraudé dans ses opérations avec deux de ses clients. Il s'agit du même type de fraude pour laquelle un ancien trader d'une autre banque britannique, Barclays, a été inculpé aux États-Unis il y a quelques jours, à savoir du "front running".

Des opérations contre les intérêts du client

Le but est de profiter d'une grosse opération à laquelle est associé un client de la banque et nécessitant d'importantes transactions de change. Dans le cas de Barclays comme dans ce lui d'HSBC, des traders de la banque ont pris des positions pour profiter à leur profit de ces opérations contre les intérêts du client.

"Les aveux de HSBC dans le cadre de cette enquête confirment que la banque a exploité illégalement des informations confidentielles sur ses clients à son propre bénéfice et ce, plus d'une fois", a souligné le procureur-général adjoint par intérim John Cronan, cité dans le communiqué.

"Ce type de malversation a non seulement porté tort à ses clients et leur a coûté de l'argent mais encore fait courir le risque de saper la confiance placée par le public dans les marchés financiers", a-t-il ajouté.

Les faits visés concernent deux opérations réalisées en 2010 et 2011 et portant sur plusieurs milliards de livres sterling. Un ancien trader de HSBC, Mark Johnson, avait été reconnu coupable en octobre par un tribunal américain dans cette même affaire. Sa peine sera annoncée le 15 février, a précisé le ministère de la Justice jeudi.

Outre Mark Johnson, les autorités américaines ont également mis en cause dans cette affaire Stuart Scott, ex-responsable pour l'Europe du marché des devises chez HSBC. Les autorités britanniques avaient décidé fin octobre qu'il pouvait être extradé aux États-Unis pour y être jugé.

N.G. avec AFP