4G: Montebourg et Pellerin tirent à boulets rouges sur Free

Dans un communiqué commun, mercredi 4 décembre, les deux ministres ont fait part de leurs doutes, après l'annonce d'une offre 4G à prix cassés par le quatrième opérateur français.

Les réactions s'enchaînent après l'annonce d'une offre 4G à prix cassés, émanant de Free. Ce mercredi 4 décembre, c'est au tour du gouvernement de faire part de ses critiques.

Dans un communiqué sévère, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des Télécoms disent en effet craindre qu'une qualité insuffisante du service ne nuise à la perception de la 4G chez les consommateurs.

"Alors que son réseau reste en construction, l'annonce de Free apparaît comme un pari audacieux et risqué", pointent les deux ministres.

L'épisode Alcatel revient sur le tapis

En outre, les ministres soulignent que la poursuite d'une guerre des prix sur le marché du mobile pourrait nuire aux capacités d'investissement des opérateurs télécoms. Et appellent Free, "qui pour l'heure est le seul opérateur à n'avoir pas répondu à l'appel au patriotisme économique" lancé à l'égard d'Alcatel-Lucent, "à contribuer pleinement à la création de richesses en France". A la différence d'Orange, Bouygues et SFR.

La fin de non recevoir, adressée à l'époque par Free à Alcatel, semble donc être resté en travers de la gorge de Bercy. "Quand j’entends le discours de Michel Combes [PDG d'Alcatel-Lucent] sur le quatrième opérateur, quand je vois que la pire tribune écrite sur Free Mobile est signée de Michel Combes dans les Echos, ça ne me donne pas envie de lui mettre des contrats entre les mains", avait déclaré Maxime Lombardini, le directeur général de Free. Au grand désespoir du gouvernement, qui mettait alors tout en oeuvre afin de sauver l'entreprise en difficulté.

Y. D.