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7 chiffres qui montrent combien les Français ont modifié leurs achats alimentaires

Depuis les années 1960, les Français sortent bien plus déjeuner ou dîner dans les restaurants ou les snacks

Depuis les années 1960, les Français sortent bien plus déjeuner ou dîner dans les restaurants ou les snacks - Bertrand Guay - AFP

Dans une étude publiée ce vendredi 9 octobre, l'Insee s'est intéressé à la consommation alimentaire des ménages tricolores de 1960 à nos jours. Il en ressort notamment que les Français n'y consacrent plus que 20% de leurs dépenses, et qu'ils boivent des vins de meilleure qualité.

En plus de 50 ans, les dépenses des Français ont forcément évolué. L'innovation technologique, le développement des supermarchés et les hausses de salaires ont amené les Français à modifier profondément leur consommation.

Dans une étude publiée ce vendredi 9 octobre, l'Insee s'est intéressé à leurs dépenses alimentaires depuis 1960. Un document qui recèle de chiffres en tous genres. Voici une sélection.

> 232 milliards d'euros: c'est le montant, en 2014, des dépenses des ménages français consacrés à l'alimentation. En fait, chaque Français dépense en moyenne 3.600 euros par année en boissons et repas. 

> 20,4%: soit la part de l'alimentaire dans les dépenses totales de consommation des ménages. En 1960, le chiffre était de 34,6%. Il a donc fortement baissé en l'espace de 53 ans. "L'alimentation constituait le principal poste de dépenses des ménages, il y a un demi-siècle. Depuis, cette part tend globalement à diminuer, en lien avec l'élévation du niveau de vie moyen", souligne l'Insee.

Néanmoins, l'institut note un tournant en 2007. Jusqu'à cette année, la part de l'alimentation dans le budget des ménages ne cessait de baisser. Elle tombe jusqu'à 19,4% avant de remonter, ensuite, à 20,4% en 2013. L'Insee impute cette tendance au ralentissement du pouvoir d'achat des Français. Comme nous l'expliquions dans un précédent article, la crise a poussé les ménages à réduire les dépenses peu essentielles (coiffeurs, bijouteries, loisirs) sans pour autant diminuer les achats alimentaires. 

> +1,1%: Il s'agit de la progression des dépenses alimentaires, en moyenne annuelle, entre 1960 et 2014. Un chiffre qui est en fait complémentaire du précédent. Si dans l'absolu ces achats ont augmenté, leur croissance a en effet été beaucoup moins forte que l'ensemble des dépenses de consommation des Français (+2,2% par an). Ce qui explique ainsi que la part des dépenses consacrées à l'alimentation ait baissé.

> 59 milliards d'euros: c'est ce que représentent les dépenses alimentaires des Français hors domicile, c'est-à-dire dans les snacks, restaurants, traiteurs et autres cafés. A l'heure actuelle, cela représente 25% du total de la consommation alimentaire. En 1960, ce chiffre était bien plus faible (14%), ce qui montre qu'avec l'amélioration de leur niveau de vie, les Français ont davantage tendance à sortir dîner ou déjeuner.

Mais, sans grande surprise, l'Insee note que les ménages peu aisés s'autorisent beaucoup moins à prendre un verre ou aller au restaurant que les autres.

> 20%: cette statistique correspond à la part de la viande dans le panier des ménages tricolores, qui reste pour eux la principale dépense alimentaire. Suivent les fruits et légumes, le pain (16%) et les céréales (13%). Le poids de la viande a toutefois grandement diminué depuis son apogée, en 1967, lorsque le chiffre était de 26%.

> +4,4%: il s'agit de la remarquable croissance annuelle de la consommation des plats préparés, entre 1960 et 2014. "Les changements de mode de vie s'accompagnent d'une réduction du temps de préparation des repas à domicile (-25% entre 1986 et 2010) et profitent à des produits faciles d'emploi, tels que des pizzas ou les desserts lactés frais", notent à ce titre l'Insee.

> 35%: soit la part des alcools forts dans la consommation de boissons alcoolisées, contre 16% en 1960. En fait, de profonds bouleversements ont eu lieu en l'espace de 50 ans. "Les ménages privilégient de plus en plus les vins de meilleur qualité", remarque l'Insee. Les vins de consommation courante ont ainsi vu leur part s'effondrer (9% des boissons alcoolisées en 2014, contre 47% en 1960) au contraire des vins de qualité supérieure (23%, contre 8% en 1960).

J.M.