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8.000 emplois bientôt détruits dans les centres d'appels en France

Les délocalisations se multiplient suite à la bataille des prix dans la téléphonie mobile.

Les délocalisations se multiplient suite à la bataille des prix dans la téléphonie mobile. - -

La guerre des prix qui sévit dans la téléphonie mobile menace 8.000 emplois dans les centres d'appels en France, selon les chiffres d'un syndicat professionnel. L'arrivée de Free, notamment, est pointée du doigt.

Le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C) tire la sonnette d'alarme. Selon lui, environ 8.000 emplois dans les centres d'appels seront détruits d'ici fin 2014, à la suite de la guerre des prix qui se joue sur le marché de la téléphonie mobile.

"Depuis un an, 4.000 emplois ont été détruits en France et 4.000 autres suivront dans l'année qui vient, la profession, qui compte 55.000 salariés dans l'Hexagone, a été décimée à hauteur de 15% en deux ans", affirme ainsi le SP2C dans le JDD, ce dimanche 22 septembre.

L'arrivée fracassante de Free nest pas anodine, à en croire Laurent Uberti, le président du syndicat, cité par le quotidien. "Free a été une bombe pour nous. Ils ne sont pas coupables, mais c'est un constat: leur arrivée a provoqué un véritable tsunami dans notre secteur".

Délocalisations massives

Selon les chiffres du SP2C, l'ensemble du secteur français perdra entre 400 et 500 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013, soit entre 20% et 25% sur un an.

Certains de ces emplois perdus ont été délocalisés au Maghreb, en Côte d'Ivoire ou à Madagascar, où les téléopérateurs sont deux fois moins cher qu'en France, souligne le JDD.

"La délocalisation des centres d'appels est irréversible", assure Laurent Uberti. "N'en déplaise aux différents gouvernements qui s'y sont opposés".

Le cabinet du ministre du redressement productif a pour sa part assuré au JDD "ne pas avoir des chiffres aussi élevés" d'emplois détruits.

Arnaud Montebourg devrait d'ailleurs rencontrer prochainement les syndicats de la profession.

Y. D.