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A 5 ans, il obtient un diplôme d’informaticien professionnel

Le jeune Ayan Qureshi a vu ses compétences en informatique certifiées par Microsoft.

Le jeune Ayan Qureshi a vu ses compétences en informatique certifiées par Microsoft. - ayanqureshi.com

Ayan Qureshi, un jeune Britannique actuellement à l’école primaire, a vu ses compétences en informatique certifiées par Microsoft. Il fait partie de ces prodiges auxquels s’intéressent de près les grands groupes du secteur.

La valeur n’attend pas le nombre des années, un proverbe qui vaut aussi dans la high tech. A l’âge où l’on joue encore aux playmobils, il pourrait déjà être technicien informatique dans votre entreprise. Il s’appelle Ayan Qureshi, il est britannique et, à 5 ans, il est le plus jeune professionnel certifié Microsoft. Un diplôme délivré sur examen et destiné normalement à de jeunes adultes ayant fini leurs études.

Au début, les surveillants de l’université où se déroulait l’examen ne voulaient pas le laisser entrer. Mais finalement, il a pu passer ce test qu’il a trouvé "difficile mais amusant". Pourtant, pour les non-initiés cela peut ressembler à du chinois: des QCM ultra techniques sur les logiciels, des études de cas, du code à taper, etc.

Déjà son propre laboratoire

Son père est lui-même consultant informatique, il l’a initié aux joies de l’informatique dès l’âge de trois ans. Il ne lui pas seulement offert un ordinateur: il lui a carrément construit son propre laboratoire informatique à la maison, et le fait travailler deux heures par jour sur les subtilités des systèmes d’exploitation.

Ayan est toujours à école primaire mais quand on lui demande "qu’est-ce que tu veux faire plus tard", il répond qu’il veut créer une startup et monter un équivalent britannique de la Silicon Valley, qu’il appellerait E-Valley. Mark Zuckerberg n’a qu’à bien se tenir.

Sous surveillance des grands groupes

Exceptionnel, le cas d’Ayan Qureshi symbolise l’éclosion de jeunes prodiges, auxquels intéressent très fortement les grands groupes informatiques. Elles n’hésitent d’ailleurs pas à investir des millions d’euros dans des entreprises créées par des adolescents. Il y a quelques jours, Intel a ainsi investi dans une startup montée par un californien de 13 ans : un collégien qui a mis au point à base de legos une imprimante pour les malvoyants, qui imprime en braille.

Autre exemple : l’an dernier, Yahoo avait racheté pour plus de 30 millions de dollars en cash une application mobile créée par Nick D’Aloisio alors qu’il avait 15 ans dans la maison de ses parents à Londres. Une application dénommée Summly, qui permet de résumer automatiquement des articles de presse en ligne sous forme de petits extraits. Du coup, il a été embauché par Yahoo dont il est le plus jeune salarié.

Un jeune Français prometteur

Il y a également ce jeune Nantais, tout juste bachelier, qui a mis au point le SensorWake, un prototype destiné à vous réveiller non plus au son ou à la lumière, mais à l’odeur. Dans ce réveil, une petite dosette avec un tout petit peu de parfum. Le soir, vous choisissez une senteur, vous mettez une sorte de capsule dans le réveil et à l’heure que vous choisissez, un petit ventilateur va propulser cette douce odeur vers votre lit. Il a déjà gagné une médaille Lépine, et s’est fait repérer par Google lors d’un grand concours international.

Enfin, une jeune californienne, Eesha Khare, a remporté l’an dernier le prestigieux Young scientist awards. A 18 ans, elle a inventé un composant électronique capable de recharger une batterie de téléphone portable en moins de 30 secondes. Soit le graal des fabricants de mobile, sachant qu’on doit charger son smartphone quasiment tous les jours. Son invention: un supercondensateur amélioré, un composant de plastique de quelques centimètres de long capable de stocker une grande quantité d'énergie et de recharger un smartphone en quelques secondes. Son parcours, lui, semble tout tracé : elle a déjà reçu des marques d’intérêt de Google, et est désormais étudiante à Harvard.

Anthony Morel