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A deux mois de la privatisation, FdJ affiche des revenus en forte hausse

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de 2019, les mises enregistrées par la FdJ s'élèvent à 12,54 milliards d'euros (+8%). Une performance qui tombe bien dans le cadre de sa privatisation.

La Française des Jeux, dont la privatisation pourrait débuter dès novembre, a engrangé des mises en hausse de 9% au troisième trimestre à 4,12 milliards d'euros, grâce à l'envol des jeux de tirage, a-t-elle indiqué lundi, tablant sur une croissance de 7% des mises en 2019.

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de 2019, les mises enregistrées par la FdJ s'élèvent à 12,54 milliards d'euros (+8%), les gains empochés par les joueurs grimpant dans les mêmes proportions à 8,52 milliards d'euros, a précisé la société dans un communiqué.

Si les jeux de tirage et de grattage demeurent l'activité principale de l'opérateur encore détenu à quelque 70% par l'Etat, les paris sportifs continuent de s'envoler (+14% sur un an de janvier à septembre, à 2,56 milliards d'euros), après avoir franchi pour la première fois la barre des 3 milliards d'euros en 2018.

Progression plus modérée l'an prochain

Deuxième loterie européenne et quatrième mondiale, la FdJ fait par ailleurs état d'un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros sur les trois premiers trimestres de l'année (+7% sur un an), et anticipe de le voir atteindre 1,9 milliard d'euros sur l'année entière, contre 1,8 milliard en 2018.

Après une croissance attendue de 7% des mises cette année, la Française des Jeux table sur une progression plus modérée de 4 à 5% l'an prochain, même si l'opérateur devrait profiter de l'Euro-2020, tandis que le chiffre d'affaires devrait progresser de 5% à base comparable, a-t-elle annoncé.

Indicateur crucial: sur les trois premiers trimestres de 2019, la contribution de la FdJ aux finances publiques a gonflé de 7% pour atteindre 2,62 milliards d'euros -- cette manne pour l'Etat devant être maintenue même après la privatisation.

"Sans doute avant la fin du mois de novembre"

Le Parlement a définitivement adopté en avril la loi Pacte, qui autorise le transfert au privé de la majorité du capital de la FdJ, tandis que l'Etat deviendra actionnaire minoritaire à hauteur de 20% "au minimum".

Début septembre, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire avait assuré que cette privatisation pourrait intervenir "sans doute avant la fin du mois de novembre".

Le ministre avait alors reconnu que les conditions de la privatisation restaient "en cours de définition", tout en justifiant de nouveau l'opération. "Le rôle de l'Etat n'est pas de s'occuper des jeux de tirage et de grattage" mais d'en garantir le contrôle avec la mise en place d'une autorité de régulation des jeux, avait-il insisté.

TL, avec l'AFP