A l'aéroport de Lyon, on réexpédie à son détenteur l'objet banni en cabine
Comment éviter d'abandonner un objet auquel on tient, confisqué au contrôle de sécurité avant l'embarquement pour un vol ? Les étourdis ou ceux qui espéraient passer à travers les mailles du filet, vont apprécier cette initiative. L'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, qui vient d'être privatisé, propose depuis peu un service de renvoi par lettre-courrier à leur propriétaire, d'objets interdits en cabine.
Ces objets, du moins ceux possédant une certaine valeur comme le couteau de collection du grand-père, par exemple, sont renvoyés à leurs propriétaires au lieu d'être "confisqués" puis détruits ultérieurement par les aéroports.
"Ça paraît tout bête, mais on est les premiers à le faire", souligne auprès de l'AFP Olivier Althuser, chargé de la satisfaction des voyageurs et de l'innovation au sein d'Aéroports de Lyon, au sujet de ce service -payant- de réexpédition.
L'idée a germé dans la tête de deux salariés du groupe et a été mise en place en trois mois. À l'essai, le dispositif concerne potentiellement un millier d'objets - l'Opinel de monsieur ou la lime à ongle de madame, mais pas la bouteille de parfum trop volumineuse - sur les 3.000 prélevés chaque mois dans les bagages-cabine à Lyon.
Les agents de sûreté de l'aéroport de Lyon ont des enveloppes à bulles à disposition des passagers étourdis. Un voucher avec un code est remis aux passagers, qui devront ultérieurement payer en ligne (12 euros) afin de recevoir leur objet.
Cette initiative est la première du genre en France. Le service de réexpédition est testé durant tout l’été 2016, "permettant ainsi des ajustements en vue de sa pérennisation ou non" précise-t-on sur le magazine en ligne des aéroports de Lyon.
Pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser ce service ou qui estiment qu'on leur force la main, il leur reste toujours la possibilité de retourner au comptoir de leur compagnie et demander à faire enregistrer l'objet litigieux pour qu'il voyage en soute. Ou de trouver un bureau de poste dans l'aéroport et d'effectuer soi-même la réexpédition. Pas évident quand on est pressé ou qu'on a pas envie de revenir en arrière alors qu'on est près d'embarquer...