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Transports

À Paris, Uber et Taxis G7 s’accordent sur le green pour le bien des clients

Les chauffeurs UberGreen ne feront plus la queue pour faire le plein. Pour eux, l'essence devient accessoire, voire inutile.

Les chauffeurs UberGreen ne feront plus la queue pour faire le plein. Pour eux, l'essence devient accessoire, voire inutile. - Thomas Kienzle - AFP

"Après la nouvelle appli G7 qui rappelle un peu celle d’Uber dans l’expérience utilisateur, c’est au tour de l'Américain de suivre le pas de son concurrent avec Uber Green, une flotte de véhicules électriques et hybrides."

Entre taxis et VTC, les tensions se calment peu à peu, en tout cas en apparence. Après les critiques et les accusations de part et d’autre, leurs services semblent peu à peu s’harmoniser pour devenir une sorte de norme. Il y a peu, la nouvelle appli lancée par Taxis G7 affichait un graphisme qui rappelle celle d’Uber.

C’est désormais au tour du vétéciste de dégainer un nouveau service qui cette fois rappelle celui de G7 Green. Ce lundi 6 juin, il lance à Paris UberGreen, qui va permettre aux clients de choisir le mode d’énergie de la voiture qui les transportera. Cette flotte se compose uniquement de véhicules électriques ou hybrides de différents constructeurs: Nissan Leaf, Toyota Prius, Toyota Prius+ et Toyota Auris Break Hybride. À l’inverse de la G7, le leader des VTC n’évoque pas encore de Tesla.

Après l'Afrique du Sud et le Portugal, UberGreen sera inauguré en France, d'abord à Paris, comme un hommage rendu à la COP21 qui s’y est tenue récemment. "UberGreen est un projet dans lequel nous croyons beaucoup et les attentes des Français sont fortes, qu’il s’agisse des partenaires chauffeurs comme des passagers. Chez Uber nous sommes convaincus que la mobilité du futur se fera par les véhicules propres, respectueux de l’environnement et qui participent à la lutte contre la pollution. UberPool (véhicule partagé) et UberGreen ce sont autant d’avancées vers une mobilité partagée et plus écologique, dans l’intérêt de tous” a déclaré Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France.

Verdict du procès UberPop le 9 juin

Ce lancement qui devrait plaire aux parisiens, à Anne Hidalgo, maire de Paris, et à Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, n’efface pas les affaires en cours. Le 9 juin, le tribunal correctionnel de Paris devrait rendre son verdict sur le dossier UberPop.

Thibaud Simphal et Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur d'Uber pour l'Europe de l'Ouest, sont poursuivis dans cette affaire pour "organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux", une infraction figurant dans la loi Thévenoud. Ils risquent chacun une amende de 50.000 à 70.000 euros, mais aussi l’interdiction de gérer, d’administrer et de diriger une entreprise pendant 5 ans.

Ironie de l’histoire, cette loi pourrait ne pas faire long feu. Comme l’a révélé La Tribune, Laurent Grandguillaume, Député de la Côte-d'Or et médiateur dans le conflit taxi/VTC, à l’intention de présenter cet été un projet de loi qui pourrait définir cette fois avec précision et dans la durée les contours de ces professions.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco